Dans tout championnat, il y a forcément des
équipes qu’on est content de retrouver car on sait que tout se passera bien ou
du moins, que rien ne se passera mal! Il y en a d’autres qu’on aimerait éviter
si on le pouvait mais qu’on est bien obligé d’affronter avec, toujours, une
certaine appréhension. En P3A, Comines savait que rien ne serait facile
dimanche en accueillant Merkem, le sixième classé avant son déplacement à la
Jespo et donc en lice pour une qualification au tour final. Confirmation au
regard du verdict final. Défaite 1-2 pour des locaux qui ont commis deux
grosses erreurs: louper un penalty après quelques minutes de jeu à peine et
enchaîner avec une première période jouée sur un rythme mineur.
Un cadeau et un hors-jeu : Ça n’a pas raté:
Merkem en a profité pour rentrer à la pause avec un avantage de deux buts! Des
réalisations qui restent en travers de la gorge du coach cominois, Thierry
Clatot, qui en voulait à ses propres joueurs mais aussi à l’arbitre de la
rencontre: «Soyons clairs d’entrée de jeu: si on est mené 0-2, c’est d’abord de
notre faute! L’adversaire a montré de l’envie lors des 45 premières minutes; il
n’y en avait pas assez de notre côté. Voilà comment on se met en danger alors
qu’il y avait de la place. La preuve avec ce penalty que l’on se procure à la
7e. Un péno manqué, ça arrive et là n’est pas du tout le souci! Le problème est
de ne pas avoir su enchaîner positivement… Un match ne s’arrête pas un penalty
raté, surtout quand ce fait de jeu arrive si tôt dans la partie. Merkem a
profité de notre manque d’implication pour prendre les devants. Et je l’aurais
accepté sans trop sourciller si les deux buts inscrits l’avaient été de façon
régulière. Mais Merkem a bénéficié de l’aide de l’arbitre. L’ouverture du score
tombe sur un penalty cadeau; je ne sais pas où le ref a vu qu’il y avait une
faute! Et le 0-2 arrive sur une action où un joueur visiteur est au moins deux
mètres hors-jeu; c’était juste hallucinant!»
Toutes les ficelles du métier : Deux
erreurs qui ont énervé les Cominois de Thierry Clatot: «Là, on s’est emballé,
on a encore été moins concentré! Cela n’a évidemment rien arrangé… Heureusement,
à la pause, on a repris nos esprits et on a vite réduit le score au retour des
vestiaires. Mais le but de Colnot est alors resté sans suite, la faute à un
adversaire qui était bien regroupé mais qui a tiré sur toutes les ficelles du
métier pour proposer un jeu anti-fair-play.»
Gain de temps à rallonge, provocations
verbales, gestes antis-sportifs: Merkem s’est apparemment illustré dimanche sur
la pelouse de la Jespo! «C’est toujours pareil contre cet adversaire. Dès
qu’ils mènent, ses joueurs gagnent du temps pour un rien; il faut toujours deux
minutes pour botter un six mètres, tirer un corner, effectuer une remise en
jeu. Il suffit que vous tombiez sur un arbitre qui accepte ce genre de pratique
pour que vous soyez assuré de perdre! C’est ce qui est arrivé», précise encore
Thierry Clatot.
«Racistes contre les Flamands» : Un coach
qui n’aurait pas insisté sur la prestation arbitrale si les événements
n’avaient pas pris une tournure plus que navrante. «Les supporters de Merkem
sont tombés dans la provocation purement gratuite avec des insultes racistes
envers mes deux joueurs d’origine étrangère. On a essayé d’interpeller
l’arbitre; sa seule réponse a été la suivante: “Vous pouvez parler; ici à
Comines, vous êtes racistes contre les Flamands!” Je n’en croyais pas mes
oreilles! Et là, deux choses l’une: soit je me lâche et je suis radié du milieu
du foot, soit je me tais et je me dis qu’il y aura bien des jours meilleurs!
Mais c’est dur à accepter. Dimanche, j’ai quitté le stade non pas déçu mais
écœuré.»
Désormais onzième puisque dépassé par La
Panne et Proven, Comines tentera d’oublier tout cela dès ce week-end à Geluveld
avec un Thierry Clatot qui à raison, préfère se montrer philosophe: «On fera
notre possible, comme toujours! De toute façon, ça reste du foot. Il y a bien
plus grave dans la vie.»
Les Cominois sont tombés sur une équipe de Merkem qui a fait du gain de temps une vraie spécialité. Plus qu’agaçant!
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