«Il s’agit d’une décision
de la commission communale de travaux et sécurité pour un essai de trois mois,
se justifiait l’échevin Didier Vandeskelde, dans notre édition du 28 décembre.
Ils ont été placés pour empêcher les charrois lourds de passer par là et les
obliger à passer par la route de la Grande Haie.»
Après plusieurs semaines
d’usage, quelques riverains, qui se veulent les porte-parole d’un quartier,
dénoncent le danger de la situation.
«Il n’y a jamais eu le
moindre problème de circulation dans la chaussée du Pont-Rouge. Avant
l’entreprise Clarebout, avec la Briqueterie, il y avait aussi déjà un gros trafic
de camions. Je le sais, j’y ai travaillé près de 40 ans, explique Gilbert
Desmedt. Certains passaient déjà à 3 heures du matin.
Pourquoi alors
soudainement cette mise en impasse? Plus que les 650 mètres de détour, ce que
nous dénonçons, c’est le danger. Tout le trafic passe par le chemin de la
Grande Haie et se trouve confronté aux camions de l’entreprise. Quelle absence
de sécurité, d’autant plus qu’il y a un virage assez sec et que les camions ont
déjà du mal à se croiser!»
«Clarebout dicte sa loi» :
Ces mêmes riverains ont pris l’initiative de rédiger une pétition avec
l’objectif d’enlever les blocs: «J’ai sonné aux portes des 65 familles
concernées: 63 ont signé la pétition, poursuit Gilbert. Les plaintes sont
toujours les mêmes: le détour et les soucis de sécurité.»
Ils pointent aussi le
danger pour les vélos, les chevaux et motos qui, quant à eux, peuvent se
faufiler : «Les camionneurs font un tout droit, alors qu’il peut toujours y
avoir des cyclistes ou des motocyclistes!»
Ce qu’ils prônent: la chaussée
doit être réservée aux voitures et autres usagers; les camions et les tracteurs
doivent passer par le chemin de la Grande Haie: «C’est une question de bon
sens: il faut jouer la sécurité. Quand il y aura un mort, il sera trop tard.»
Tous s’interrogent
également sur les raisons de l’arrivée si tardive de ces blocs alors que,
justement, le centre-ville de Warneton est interdit aux tracteurs et camions
depuis le 1er juillet 2017 et qu’ils ne devraient donc plus venir de ce
côté-là, mais bien de la RN58: «Il y a des règles, matérialisées par des
panneaux, et elles doivent être respectées. À la police de faire son travail.
Pourquoi faut-il sanctionner les riverains habitant après l’entreprise?
N’est-ce pas pour faire plaisir à quelques personnes qui ont râlé et qui
habitent dans la première partie de la chaussée? On se permet de justifier la
mesure par l’intérêt général, mais j’ai des doutes! Sans compter que c’est
encore Clarebout qui a gagné et qui fait sa loi», s’offusque l’un des
mécontents.
Le chemin de la Grande
Haie est assez sinueux et sans trottoirs.
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