Ce jeudi, le Bruxellois Frank Andriat a
fait coup double en se rendant d’abord au Collège de la Lys et ensuite à
l’Institut Saint-Henri. Son public très assidu (de la 1re à la 7e secondaire
allant du général au professionnel) avait lu au préalable au moins un de ses
livres.
«Je lis régulièrement des livres d’ado»,
raconte Solène Lenoble. «J’ai découvert Frank Andriat récemment. Il exprime
bien les émotions dans ses romans. Cela nous met vite dans la peau d’un
personnage semblable à tous les ados.» Et sa condisciple Louna Declercq de poursuivre:
«C’est un auteur que j’apprécie: il s’exprime bien et on comprend vite les
histoires. Je vais continuer à lire ses livres.» Les 5e et 6e orientation
coiffure ont tous lu le «Sale livre». Manon Neves Da Silva, une des élèves, a
beaucoup aimé l’ouvrage. «Cette famille de réfugiés syriens s’est installée en
Alsace pour vivre en paix. J’ai apprécié parce que l’on nous met sur des faits
réels. Du coup, on ressent vraiment les sentiments des gens qui ont vécu la
guerre en Syrie».
En fin de la rencontre matinale, deux
élèves se confient: «C’est la première fois que je rencontre un auteur. Cela
fait bizarre de rencontrer quelqu’un de célèbre et de connu», confie Axel
Labye, tandis que Tom Desager ajoute: «Il nous expliquait la manière dont il a
écrit et sa manière de penser. Le livre que j’ai lu “ Rouge, la neige ” il l’a
écrit lors des attentats. Cela m’ouvre à lire d’autres livres.»
Frank Andriat a écrit 89 livres dont la
moitié pour des lecteurs adolescents. Cet ancien prof de français à l’Athénée
Fernand Blum à Schaerbeek connaît bien ce public. «Dans mes livres jeunesse, je
dois créer des personnages d’ados avec leur vocabulaire. Je suis devenu
écrivain parce que, jeune, j’étais timide. À 18 ans, j’ai eu un prix de
l’Académie de littérature pour un livre de poésie. Mon écrivain préféré est
Christian Bobin qui décrit si bien le quotidien.»
À ce jeu de questions, Frank Andriat
excelle en stimulant les jeunes lecteurs. À la demande de l’auteur, chaque
élève a donné un euro symbolique pour l’association Afghanistan Libre qui tente
de faciliter l’accès des jeunes filles et des femmes afghanes à l’éducation.
Une démarche tout à l’honneur de Frank Andriat qui a écrit plusieurs livres sur
ces régions du monde.
Frank Andriat a passé un beau moment à
Comines. «C’est toujours touchant quand les élèves disent ce qu’ils pensent
d’un livre avec un vécu personnel. Avec des ados, il faut être vrai. Ils
retrouvent leur vécu dans les histoires. Par les animations, je n’ai pas
l’impression d’avoir arrêté d’être enseignant. En 36 ans de métier, je ne sens
pas les ados différents. Ce sont des êtres humains qui se forment et qui
avancent vers plus d’eux-mêmes. Et ils m’émerveillent chaque fois! Aujourd’hui,
on est plus dans le contact direct!»
Frank Andriat a écrit 89 livres dont la
moitié pour des lecteurs adolescents. Il en a rencontré certains, jeudi à
Comines.
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