«Mon épouse a toujours travaillé à mes
côtés et elle a tenu le petit magasin ouvert dans notre habitation de la
chaussée de Warneton.»
À la question de connaître les secrets
d’une bonne glace, notre artisan répond directement: «Du bon lait et des
saveurs naturelles! Quand c’était la saison des fraises, nous les incorporions
dans la glace, même chose avec la banane ou d’autres fruits. Les glaces au moka
étaient faites directement à partir de grains de café. Il y avait tout un
processus pour en dégager l’arôme!»
«Tout était fait à la main, renchérit
Bernard, son second fils. Avec mon frère, très jeune, nous avons été intégrés à
la production. Je me souviens que mon père avait trafiqué un landau pour me
permettre de transporter un bidon de lait, que j’allais chercher à la ferme
Simon Bonte.»
La famille Dieryck n’a pas confectionné que
des glaces. L’hiver, forcément plus calme, faisait la part belle aux gaufres
fourrées. Sur la fin, il s’est lancé dans les bonbons. «La vente de glaces est
dépendante de la météo. Ce que l’on craignait plus que tout: les orages, parce
que nous ne vendions pas ce que nous avions produit… Ce que j’ai pu taper sur le
baromètre!»
En 1992, à 65 ans, le couple prend une
retraite bien méritée. Les deux fils ont pris la relève: «Avec mon frère
Michel, nous avons continué jusqu’en 1998, se souvient Bernard. Comme il
fallait réaliser des frais importants de mises aux normes, nous avons préféré
arrêter. L’époque avait changé, les congélateurs étaient arrivés dans les
maisons!»
À 91 ans, Georges Dieryck se souvient avec
nostalgie d’une époque où la priorité était donnée aux valeurs humaines.
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