Ce que je préfère, c’est m’envoler tôt le matin, parmi les
brumes, dans des tons changeants. Je vole entre 150 et 500 mètres, avec une
autonomie de deux à trois heures, qui dépend du vent. En moyenne, je prends
entre deux cents et quatre cents clichés par vol.»
Un plaisir sans cesse recommencé: «Quand je vole, je suis
heureux! Le paysage est sans cesse différent. Je n’ai pas vraiment peur même
si, le 22 février dernier, je me suis fait une grosse frayeur. J’avais décidé
d’essayer ma première voile alors que, depuis un an, je dispose d’un modèle de
compétition. Elle est nettement moins souple! Soudain, elle s’est mise à
trembler dans tous les sens. Le sol se rapprochait de plus en plus alors que
j’étais gaz à fond. À trois mètres du sol, je me suis rendu compte que c’était
foutu et que j’allais me prendre les fils barbelés. J’ai mis mon pied, mais les
fils ont pris dans la cage du paramoteur et je me suis étalé dans la boue. Le
moteur a continué de tourner à plein régime, car l’hélice avait explosé!»
Plus de peur que de mal, malgré les dégâts matériels. Et pas
de quoi inquiéter son épouse, Christelle Tatencloux: «Au début, j’avais peur
quand il volait au-dessus de nos têtes. Mais j’ai compris qu’il n’était pas un
casse-cou, qu’il faisait très attention à sa propre sécurité. Même s’il a la
tête en l’air, il a les pieds bien sûr terre! Je suis fière de ce qu’il
réalise!»
Le village de Ploegsteert sous la neige. Un cliché féerique.
Ci-contre, Warneton.
Photos De Campenaere
Martial.
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