Les hasards de la vie ont amené Rudy Coppenolle, un citoyen
de Néchin, à investir à Comines Ten-Brielen.
«Mes fils venaient rouler sur le terrain de motocross du
Zwaanhof, exploité par Michel Descamps. Je les accompagnais, sans rouler. J’ai
sympathisé avec le propriétaire et, de fil en aiguille, il m’a proposé de
travailler pour lui. Par la suite, il m’a parlé d’une parcelle qu’il possédait,
couverte de serres laissées à l’abandon. J’y ai vu un bel endroit pour réaliser
mon rêve: exploiter des étangs à truites. Dès que les permis ont été acquis,
j’ai abandonné mon métier d’élagueur, acheté une grue et creusé un grand étang
avec un îlot au milieu et deux petits étangs. Début 2013, j’ai réalisé les
travaux avec mon fils Cyrille, qui exploite les étangs avec moi. Nous avons
ouvert le 1er juillet.»
Il faut dire que dans la famille, la passion de la pêche
n’est pas un vain mot: «Depuis tout jeune, je taquine le poisson. Ces derniers
temps, je pêche plutôt au blanc ou en mer. Il m’arrive régulièrement de me
rendre à Nieuport. Après avoir vu pas mal d’endroits de pêche, j’ai imaginé une
conception particulière avec un étang circulaire de 70 mètres de long, séparé
en deux par des filets. Des concours peuvent s’organiser d’un côté, alors que,
de l’autre, les pêcheurs continuent à profiter du site. La profondeur est de
deux mètres et l’eau circule en permanence pour assurer une bonne oxygénation.
Les deux petits étangs de 150 m2 sont destinés à des locations pour des groupes.»
Quelque 200 clients fréquentent le lieu: «Pour le week-end
d’ouverture, j’ai acheté 200 kg de truites saumonées agréées par l’Afsca, soit
environ 600 spécimens de 330 g. De même que des truites d’un kilo, offertes par
la maison. Les pêcheurs, des locaux mais aussi des Flamands et des Français,
viennent chercher la tranquillité et la convivialité. Je veux absolument que
tout soit nickel, que les pelouses soient bien tondues, qu’il n’y ait pas un
mégot de cigarette qui traîne, que le règlement soit respecté, etc. De gros
efforts ont été faits pour l’accueil: au début, je disposais d’une tente de
l’armée, mais nous avons construit un chalet, avec des toilettes adaptées aux
handicapés, un petit coin restauration, etc. Un véritable refuge des pêcheurs, couplé
à une belle terrasse. Je le dis souvent: il faut savoir donner pour recevoir!
Tout est fait pour permettre aux clients, et certains sont devenus des amis, de
passer un moment de détente.»
Avec de gros investissements de départ, l’activité devient
tout doucement rentable: «Le nombre de pêcheurs est en augmentation constante.
Le bouche-à-oreille fonctionne bien. Mon rêve se réalise tout doucement et j’ai
encore beaucoup de projets en tête.»
Au bord de leurs étangs, Isabelle et Rudy Coppenolle, de
Néchin, sont heureux comme un poisson dans l’eau. En médaillon, à force de se
fréquenter, unis par une même passion, les pêcheurs deviennent des amis.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire