Dans la foulée de l’enquête sur les inégalités sociales en
Wallonie Picarde, les Équipes populaires cominoises ont souhaité inviter
Philippe Defeyt, professeur UCL et ancien président du CPAS de Namur.
Avec un langage très clair et simple, cet interlocuteur de
choix a cerné, face à une cinquantaine de personnes, les inégalités sociales.
D’entrée de jeu, Philippe Defeyt montre que les inégalités
sociales sont cumulatives sous diverses formes. Il ne faut pas se concentrer
uniquement sur une étude concernant les revenus. D’autres indicateurs sont
révélateurs comme l’espace disponible par personne, l’espérance de vie, etc.
«Le seuil de pauvreté ne dit plus rien à ceux qui sont sur
le terrain. Depuis 2011, ce seuil est identique. Il vaut mieux donner un
indicateur de pauvreté qui se veut plus global», précise l’invité de cette
soirée.
«Mener la vie que l’on a envie»
En Belgique, le niveau de connaissance au niveau des
inégalités sociales est faible avec un manque d’intérêt et de volonté
politique.
Philippe Defeyt insiste sur la nécessité de mieux connaître
et de vouloir réellement comprendre afin d’obtenir une vision globale
interactive: «Il faut arrêter de se focaliser sur des inégalités financières.
Il faut que chacun ait la capacité de mener la vie qu’il a envie.
Comme après la guerre, il faut un nouveau pacte social qui
pourrait intégrer une politique du temps de travail, une consolidation de la
protection sociale et un revenu, ainsi qu’une pension de base.»
Philippe Defeyt en compagnie de Michele Di Nanno et
Jean-Pierre Loof des Équipes populaires.
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