Le Bizétois Michel De Witte a couvert l’événement pour
Nord-Éclair: «Membre du comité des fêtes, Michel Debacq avait le goût du
théâtre et des farces. Cette manifestation ne servait à rien puisque, quelques
jours plus tard, la fusion était effective. À Plœgsteert, la solidarité associative
a toujours été importante. Ce jour-là, élus, pompiers, clubs et associations
ont suivi le corbillard.»
Le cercueil a été descendu depuis l’hôtel de ville avant de
se rendre jusqu’à la maison de repos, de faire demi-tour et de rejoindre Le
Bizet où il a été brûlé.
«On parlait à l’époque du ‘Grand Comines’ et l’expression
faisait peur car elle rimait avec annexion. L’esprit de clocher avait beaucoup
d’adeptes. Par exemple, à Warneton, la commune était riche. Elle ne voulait pas
que “ses” sous servent aux autres. D’ailleurs, elle a fait construire “sa”
salle des sports à ses frais. Elle a été inaugurée avant la fusion! À mon sens,
la population ne faisait que suivre ce que pensaient les élus. Une bonne partie
était fataliste, d’autant que les fusions concernaient toute la Belgique.»
Finalement, la fusion n’a pas fait fondre les
particularités: «Chaque commune a gardé son âme et les permanences
administratives ont été maintenues. À mon sens, Comines n’a jamais tiré la
couverture à lui. Sans compter que le monde a beaucoup changé et que le repli
sur soi n’est plus à l’ordre du jour.»
Janvier 1977: cliché pris lors du dernier conseil communal,
à Plœgsteert. Le bourgmestre Albert Laroye, debout, clôture la séance.
Désormais, le bourgmestre des Plœgsteertois est le Cominois Daniel Pieters, en
poste de 1963 à 1988.-Michel De Witte.
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