Lundi soir, lors d’une séance d’1 h 30, le plat de
consistance a permis l’adoption définitive du rapport urbanistique et
environnemental en vue de création d’une zone d’aménagement communal concerté
(Z.A.C.C.). Cette dernière baptisée «Le Bizet», comporte une vingtaine
d’hectares compris entre la rue d’Armentières, le chemin de la Blanche, la
Drève des Rabecques et la rue du Touquet.
L’échevin Didier Vandeskelde a rappelé le contexte: le
gouvernement wallon a décidé de transformer des zones destinées à l’habitat en
des zones économiques. Il veut aujourd’hui fermer le tissu urbain et ne plus
mordre dans les terres agricoles. De plus, il a remarqué qu’on construisait des
maisons près des zonings. Il a donc pris l’option de placer ces zones près de maisons
déjà existantes.
Pour l’entité cominoise, la zone choisie est celle du Bizet.
«En plus, le projet implique une route de contournement du centre-ville pour le
désengorger, mais il n’y a pas d’argent pour la construire actuellement!»
Le projet prévoit deux zones: l’une de 15 ha destinée à des
artisans; l’autre de 5 ha, avec des activités mixtes, c’est-à-dire à la fois
artisanales et commerciales. Exemple: un menuisier qui installe un hall
d’accueil. Un bassin d’orage est prévu, de même qu’une zone-tampon et un merlon
herbacé.
11 voix pour, 10 contre
Didier Soete a rappelé que le projet a été fort contesté par
les riverains et les commerçants locaux lors de la présentation liée à
l’enquête publique, le 27 octobre 2015. «Ce sont encore des terres prises à
l’agriculture. D’un coup de baguette magique, vous transformez une zone
d’habitat en une zone d’artisanat. Pour quel type d’activités et avec quelles
nuisances pour les riverains?»
José Ryckebosch intervient: «Les enfants de l’agriculteur
concerné ont repris l’exploitation. Je trouve malheureux d’encore voir partir
des terres dans un processus d’expropriation. […] Quand je suis entré en
politique, j’avais dit à Gilbert Deleu que je ne voulais pas que l’entité
devienne un petit Lille. Je n’ai pas changé d’avis.»
Philippe Mouton s’est inquiété de l’absence de politique
globale, d’autant que les zones industrielles et commerciales déjà en place
posent problème. «On se demande aussi où est votre place quand il faut défendre
vos citoyens, vos agriculteurs, etc. Facile de se cacher derrière des décisions
qui viennent de plus haut.»
L’échevin bizétois s’est justifié: que ce soit pour du
logement ou du commerce, ces terres sont de toute façon perdues pour
l’agriculture. Il faut que ce dossier géré par l’IEG avance, même si la
réalisation concrète n’est pas prévue dans l’immédiat.
À l’heure du vote, le résultat a été serré: 11 pour, 10
contre (les 7 du MR + Luc De Geest + David Kyriakidis + Philippe Mouton) et 1
abstention, celle de José Ryckebosh. À signaler les absences de l’échevin
Freddy Baelen, d’Alain Debruyne et de Frank Efesotti.
Combien de temps faudra-t-il pour que ces parcelles soient
bâties? «Ce n’est pas pour demain, mais il faut préparer l’avenir», répond
l’échevin.
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