La fonction a été reprise par Marie-Ève Desbuquoit (43 ans),
première échevine.
Comment la population a-t-elle vécu le départ de celui qui
semblait éternel?
Ce fut un choc terrible. Il y avait aussi la peur du
lendemain. Beaucoup en ont parlé et en parlent encore avec émotion et, souvent,
affection. Les commentaires sont toujours aussi élogieux et cela est bien
mérité. Il s’agissait d’un homme sensible sous ses airs bourrus, un travailleur
acharné qui n’a jamais ménagé sa peine pour le bien de sa ville!
Prendre sa succession n’a pas été évident. Quelle est
l’attitude que vous avez adoptée?
Je n’oublierai jamais le 8 janvier 2016. Avec Didier
Vandeskelde, échevin et président du parti «Action», nous avons discuté… dans
les larmes. Que faire? J’ai simplement retroussé mes manches et rassemblé mes
forces! Il fallait poursuivre! Très vite, j’ai compris que les membres du
personnel communal étaient prêts à m’aider. Cette cohésion et l’implication de
tous m’ont permis de gérer correctement les dossiers en cours.
Quel est son état de santé? Vous allez lui rendre visite
régulièrement?
Depuis juillet, il séjourne dans un home cominois. Il est
entouré de son épouse et de sa famille. Son état est stable et évolue
légèrement dans le sens où il reconnaît régulièrement ses visiteurs par «petits
flashs». Je lui rends visite fréquemment. Nous avons toujours été très proches.
Je le côtoie différemment. Il demeure un être cher à mon cœur. Il ne se passe
pas un seul jour sans qu’un élément ne me ramène à lui. Il me manque!
Durant 45 ans, dont 26 en tant que bourgmestre, Gilbert
Deleu s’est donné sans compter pour sa commune.
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