L’enquête sur les attentats de Paris en janvier 2015 a
conduit depuis lundi à une douzaine interpellations en France et en Belgique,
alors que la police cherche à reconstituer le cheminement des armes fournies à
l’assaillant d’une supérette casher.
En janvier 2015, le jihadiste Amédy Coulibaly avait tué une
policière à Montrouge, dans le sud de Paris, puis avait exécuté quatre hommes
lors d’une prise d’otages dans un supermarché juif à l’est de Paris, avant
d’être abattu dans l’assaut des forces de l’ordre.
L’opération menée en France et en Belgique par la
Sous-direction antiterroriste de la police judiciaire vise notamment un ancien
douanier et des trafiquants d’armes présumés. Parmi eux, Claude Hermant, 54
ans, un ancien mercenaire pendant la guerre en ex-Yougoslavie, proche des
milieux de l’extrême droite nordiste, a expliqué à l’AFP une source proche de
l’enquête.
Selon l’enquête, les armes de Coulibaly, venues de Slovaquie
et démilitarisées, étaient passées par un intermédiaire en Belgique avant
d’être revendues à la société de la compagne de Claude Hermant. Le couple a été
interrogé en garde à vue, en décembre 2015, sans être mis en examen.
Hermant est actuellement incarcéré dans le cadre d’un
dossier de trafic d’armes présumé. Lors de ses auditions, il avait nié avoir
remilitarisé les armes et nié toute connaissance d’un projet d’attentat.
Les enquêteurs cherchent à reconstituer le circuit des armes
passées de trafic en trafic, et à savoir comment elles ont été remilitarisées.
En janvier 2015, une spectaculaire perquisition avait été
opérée dans une habitation de la Grand’rue, à Comines, dans le hameau de Ten
Brielen, dans le cadre d’une enquête sur un commerce illégal d’armes.
La maison était occupée par Claude Hermant. La perquisition
n’avait rien donné. Claude Hermant n’est plus domicilié en Belgique depuis 2015.
Le 20 janvier 2015, une perquisition avait été menée au
domicile cominois de Claude Hermant.
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