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jeudi 5 janvier 2017

2017_01_05 COMINES - Ten-Brielen «J’ai le cuir dans la peau», tombé dans l’industrie du cuir quand il était petit, Thibaut Parez se veut un artisan de cette matière noble. Avec passion et compétences. Marie-France PHILIPPO du journal l’Avenir.

Depuis 2014, Thibaut Parez (38 ans) travaille le cuir dans son atelier de la rue Fosse aux chats, à Comines Ten-Brielen. Une passion qu’il nourrit depuis l’enfance, parce que ses parents ont travaillé à la tannerie de Warneton, dirigeant respectivement les services techniques et commerciaux. «J’y ai énormément de souvenirs, depuis ma plus tendre enfance, d’autant plus que mon père est le neveu de l’ancien gérant. J’y ai passé mes samedis et mes vacances. Je n’ai jamais pensé exercer une profession qui n’était pas liée au cuir.»
Après des études d’électromécanique au collège technique Saint-Joseph et une année aux États-Unis via le Rotary, il poursuit par un BTS en ennoblissement textile à l’ESAAT (Roubaix) complété par une année à l’école LGR, spécialisée dans le cuir, près de Stuttgart. «J’y ai fait des stages dans des usines qui fabriquent les produits tannants et dans des tanneries. Une fois diplômé, j’ai été embauché par une tannerie allemande et j’y suis resté un an.»
En 2002, il devient salarié de la tannerie de Warneton, au service «recherche et développement».
«J’ai travaillé avec des designers en décoration, en ameublement, etc. Le but était clairement de se tourner vers le haut de gamme. J’ai toujours apprécié ce qui est artistique et créatif.»
Une réorientation dans le même secteur :  Sa carrière étant bloquée par des différences de vision sur l’avenir, il finit par partir en 2014 pour se mettre à son compte. «Je ne regrette pas du tout mon choix, parce que je travaille en toute indépendance, avec des clients tant professionnels que privés.»
Bien sûr les débuts ont été difficiles: il a fallu aménager un atelier, acheter les peaux et s’équiper en matériel. «Aujourd’hui, mon carnet de commandes est bien rempli. Je travaille avec des décorateurs pour des murs, des têtes de lit, de l’habillage de cheminée, etc. Des créateurs de maroquinerie font appel à mes services: sacs, sacs de voyage, cartables, bracelets, ceintures, etc. Rien que des produits exclusifs, en séries limitées, parfois personnalisés. Mais je répare aussi le salon ou la chaise des particuliers.»
Le secteur automobile offre de belles opportunités: «Les activités sont variées: garnissage de fauteuil ou de volant pour des oldtimers ou des camionnettes, capitonnage, plage arrière, etc.»
Comme beaucoup d’artisans, Thibaut Parez ne compte pas ses heures: «J’essaie de travailler entre 7 et 18 h., mais je dois souvent agir au finish. Ce qui ne me dérange pas parce que je considère que ce n’est pas un boulot mais un hobby. Il n’y a pas d’ennui, puisque les travaux sont toujours différents. Et j’ai plaisir à voir mes clients être satisfaits. J’ai le cuir dans la peau; j’aime son odeur, j’aime le voir se transformer. C’est vraiment une matière noble, qui ne se travaille pas facilement, qui exige beaucoup de connaissances, mais qui possède des qualités exceptionnelles.»
0473 716 859 et Facebook «Tbo»
Originaire de Bas-Warneton, père de deux filles, Thibaut Parez a fait de sa passion un métier.






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