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vendredi 17 avril 2015

2015_04_17 Jeudi, le Prowse Point Cemetery (Saint-Yvon) a vécu un moment d’émotion particulier avec l’enterrement conjoint de six soldats britanniques, orchestré par le ministère de la défense britannique et la Commonwealth War Graves Commission. Source Marier-France Philippo du journal l'Avenir.

 Exhumés il y a des années, six soldats britanniques ont été ré enterrés avec les honneurs militaires, en une cérémonie émouvante et fort suivie.
L’événement se voulait empreint de dignité et le public s’est montré discipliné. Parmi les quelque 300 personnes présentes, des locaux, mais aussi une importante délégation de jeunes Hollandais venus passer deux jours sur les traces du premier conflit mondial.
À 10 heures tapantes, la cérémonie a commencé par l’arrivée de deux cercueils recouverts de l’Union Jack et portés par de jeunes soldats. Les révérends Mike Goodison et Chris Kellock les précédaient.
Les prières, discours (notamment de l’ambassadeur de Grande-Bretagne, Alison Rose), morceaux de musique et notes du Last Post se sont succédé avant que, à 10h30 précises, les deux corps ne soient mis en terre.
«Puisque ce ré enterrement concernait six soldats, ils ont été placés dans une fosse commune. Comme la logistique est trop complexe pour amener six cercueils, quatre ont été placés avant la cérémonie. Les deux autres sont portés symboliquement en terre», précise Chris Liversage, directeur de communication CWGC.
Durant cette demi-heure de cérémonie, les honneurs militaires ont été remis par le premier Bataillon «The Duke of Lancaster’s Regiment» et le premier Bataillon «The Royal Regiment of Fusiliers». Tous deux sont les nouvelles dénominations, nées de restructurations, respectivement des «King’s Own Royal Lancaster» et des «Lancashire Fusiliers», les deux bataillons auxquels appartenaient les infortunés soldats. Tout au moins a-t-on identifié deux «King’s Own», deux «Lancashire Fusiliers» et deux inconnus. Suivant le lieu de leur inhumation, ils seraient morts dans les batailles d’octobre 1914.
La découverte remonte à 2008, dans le secteur de Le Touquet (Warneton) où Patrick et Philippe Roelens, Emmanuel Bril et Jean-Michel Van Elslande ont mis à jour des ossements appartenant à plusieurs soldats. Suite à des problèmes administratifs, les fouilles ont été stoppées avant de reprendre en 2010.
Les dépouilles ont été confiées à la CWGC, qui les a gardées dans sa morgue d’Ypres, le temps que le ministère de la Défense enquête. «Sur le sol belge, quelque 50 000 soldats du Commonwealth sont portés disparus. Ces dernières années, nous avons mis à jour une quarantaine de soldats de nationalités diverses. Une vingtaine ont déjà été enterrés et ont reçu les honneurs militaires. Les autres vont suivre. À chaque fois, notre souhait est de les enterrer au plus près de l’endroit où ils ont été retrouvés.»
Six stèles «A soldier of the great war» s’ajoutent désormais au bucolique Prowse Point Cemetery. Rest in peace… VOIR LES 33 PHOTOS SUR : https://plus.google.com/photos/111331189600356736365/albums/6138761586399904993
Six soldats britanniques, retrouvés en 2008 et 2010 dans un champ de Comines-Warneton, ont rejoint leur dernière demeure au cimetière militaire de Prowse Point à Ploegsteert.
Six soldats britanniques tombés lors de la Première Guerre mondiale ont rejoint avec les honneurs ce jeudi leur dernière demeure lors d’une cérémonie au cimetière militaire de Prowse Point à Ploegsteert. De nombreux citoyens britanniques avaient fait le déplacement.
Il arrive fréquemment que les restes d’un soldat de la Première Guerre mondiale soient exhumés dans la région. Il reste en effet près de 50.000 soldats portés disparus dans le Westhoek.
Les six soldats ont été retrouvés en 2008 et 2010 dans un champ de Comines-Warneton où ils avaient été enterrés. Il s’agit de six soldats non identifiés. Deux appartenaient toutefois aux Lancashire Fusiliers et deux autres au King’s Own Royal Regiment. Les deux derniers demeurent totalement anonymes.
L’équipe d’archéologues amateurs de la Société d’Histoire de Comines-Warneton n’en est pas à sa première découverte.
Philippe Roelens, Emmanuel Bril et Patrick Roelens ont permis, grâce à leurs recherches, que ces soldats reposent enfin dans un lieu digne de leur sacrifice.
«Nous avons mis à jour six dépouilles, explique Patrick Roelens. Grâce aux éléments que nous avons retrouvés sur place (titre d’épaule, boutons de vareuse, etc.) et des connaissances que nous avions des bataillons, nous avons pu en identifier trois avec une certaine certitude. Mais ce n’est pas notre travail. Nous avons confié le résultat des fouilles à la CWGC. C’est à eux de mener l’enquête pour identifier les soldats sur base de l’ADN.
Pourquoi n’ont-elles pas mené à des identifications? Pourquoi les familles ne sont-elles pas présentes? Il y a un peu de frustration dans notre équipe, on le ressent comme un second abandon de l’identité de ces soldats, d’autant plus que nous avons eu des contacts avec les familles.»
Du côté de la CWGC, on dit dépendre du ministère britannique de la Défense. «Nous suivons leurs directives, explique Carl Liversage. À présent, si les enquêtes devaient aboutir à une identification formelle, rien n’empêche de sortir la dépouille et de lui attribuer une stèle nominative. Nous le faisons régulièrement.»
Toutefois, Patrick Roelens estime que la cérémonie a bien honoré la mémoire des soldats: «Il est important de transmettre ce devoir de mémoire aux jeunes et je me réjouis que, grâce aux vacances scolaires, ils étaient nombreux. J’espère qu’ils ont été touchés par la cérémonie, qu’ils ont compris le sacrifice de toute une jeunesse, il y a un siècle.»
Julien Woestyn de Ploegsteert « 19 ans », étudiant en sciences humaines, ne regrette pas le déplacement:
«J’ai trouvé que la cérémonie était très belle, très émouvante. Ce n’était ni trop long ni trop bref juste ce qu’il faut. Je pensais être l’un des seuls jeunes, mais c’est loin d’être le cas et c’est très bien ainsi. On pense souvent que les jeunes générations se fichent du passé et des guerres. Je ne crois pas que ce soit vrai. J’ai aussi apprécié le côté ‘carré’ des jeunes soldats britanniques, qui rendent hommage à des soldats qui sont morts pour notre liberté, il y a plus de cent ans».

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