En poussant la porte du premier Salon des sorties scolaires,
une petite centaine de professeurs du maternelle, primaire ou secondaire, ont
fait un premier pas. Dans une seule et même pièce, ils sont allés à la
rencontre des institutrices de nos aïeux directement sorties de l’Écomusée de
La Hamaide, de spécialistes des iguanodons venus de Bernissart, de
marionnettistes tournaisiens ou de fermiers pas comme les autres, pour n’en
citer que quelques-uns.
Au cœur de l’Hôpital Notre-Dame à la Rose, ce ne sont pas
moins de 23 prestataires qui présentaient, de façon ludique, les activités
qu’ils proposent aux écoliers et étudiants.
Du côté de prestataires, le but premier était bien sûr de se
faire connaître. De pouvoir expliquer de vive voix aux enseignants l’offre
proposée à leurs classes. Et on peut dire que cela fonctionne!
«La plupart des personnes qui sont venues sur notre stand
ignoraient même que nous avions un centre d’interprétation sur la Grande
Guerre», rigolent Anny Beauprez et Béa Marsac, de l’office du tourisme de
Comines-Warneton, ravies de pouvoir partager un bout de chez elles avec les
visiteurs. «Quand on nous a parlé de ce Salon des sorties scolaires, nous
n’avons pas hésité un seul instant. D’autant que, depuis l’ouverture de
Plugstreet 14-18, nous avons décidé de particulièrement développer notre axe
pédagogique. Avant, nous avions bien un parcours au musée de la rubanerie et
l’une ou l’autre activité autour du moulin Soete, mais ce n’était pas
suffisant! Comme nous avons un rôle de passeurs de mémoire, nous voulions
intéresser les plus jeunes et même les tout-petits. C’est aujourd’hui possible
grâce à un jeu de piste sur le chemin du souvenir, une malle aux souvenirs
bavards, un quiz, etc.» Et les deux dames de conclure avec humour: «Reste
maintenant à convaincre que Comines-Warneton, ce n’est pas l’autre bout du
monde, comme beaucoup semblent le penser!»
Du côté des enseignants aussi la découverte et l’échange
sont bénéfiques. «J’ignorais que l’on proposait tout cela dans la région!»,
s’étonne Amélie, titulaire d’une classe de 3e maternelle. «Surtout pour les
plus jeunes. Ce n’est pas évident de trouver des activités qui les captivent,
tout en leur apportant vraiment de nouvelles connaissances. À tous les stands,
on remarque qu’un très gros travail a été fait pour adapter l’offre aux
différentes tranches d’âge et aux compétences des enfants.» Et si le succès est
aussi au rendez-vous, c’est parce que l’encadrement était optimal. «Je suis
venue avec mes deux enfants de 3 et 5 ans. Pas le choix vu que c’est moi qui
les garde le mercredi après-midi. Mais je ne regrette pas! Pendant que je
faisais le tour des stands, ils ont eu le temps de participer à un atelier
créatif et d’écouter un conte.»
Autant de remarques positives qui vont assurément plaire à
la Maison du tourisme de Wallonie picarde, qui s’est investie pour le bon
fonctionnement de ce premier salon, en espérant qu’il y en ait d’autres… «Les
enseignants ne constituent pas le public le plus facile à toucher et à faire
sortir de chez lui, nous sommes donc ravis qu’ils aient fait le déplacement»,
constate Sabrina De Sousa, chargée de mission jeunes publics pour Ideta. «Pour
le moment, j’ai surtout vu des gens qui venaient des régions d’Ath, Lessines,
Belœil, et pas de l’autre bout de la Wallonie picarde, mais c’est difficile à
dire. Voilà pourquoi nous avons distribué à chacun des questionnaires de
satisfaction pour évaluer et faire mieux l’an prochain!»
Outre les discussions avec les enseignants, les opérateurs
de tourisme ont aimé s’échanger trucs et astuces.
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