Vendredi et samedi, à quatre reprises, le spectacle «Plug
Street» a ravi un public qui s’est plongé dans les vicissitudes de 14-18, grâce
à des répliques graves, mais aussi empreintes de truculence. Le scénario les a
emportés en 1915 quand Ploegsteert était occupée par les soldats anglais et que
la population vaquait à ses occupations, alors que planait la rumeur de
l’évacuation du village.
Issu d’un projet de mémoire collective, le texte a été écrit
par Xavier Hanotte et Benoît Misson, deux écrivains belges. Il a été joué une
première fois en 2006 et, cent ans après les faits, le centre culturel a
souhaité le réinterpréter.
Depuis février, quelque 120 bénévoles, comédiens et
figurants se sont enthousiasmés pour le spectacle mis en scène par Alain
Coulon, directeur du Centre des Arts de la Rue, à Ath. Et l’on se rend compte
du vivier d’excellents acteurs que possède l’entité, riche de plusieurs troupes
expérimentées.
Les lieux de scène, multiples et espacés en 2006, ont fait
place à trois sites rapprochés. Point de roulement de tambour, mais le son
d’une cornemuse en guise des trois coups. D’emblée, le public est conquis.
Comme bien d’autres, Didier Coquet, coordinateur, a vécu un
week-end exceptionnel: «Nous avons atteint l’objectif fixé: transmettre un
travail de mémoire collective. L’exigence d’Alain Coulon a payé et, grâce à une
mise en scène nouvelle, il a complètement transcendé le texte. L’un des deux
auteurs, Benoît Misson, était présent vendredi. Il m’a dit avoir été ému et
avoir adoré la façon dont ses mots ont été habillés.»
Selon lui, il y a deux troupes à Ploegsteert: «L’une de
théâtre, avec un vrai esprit de solidarité et une envie de s’amuser. L’autre, plus
militaire, où sous un même uniforme, les acteurs se sont découvert des
affinités! Ils organisent d’ailleurs déjà des retrouvailles du régiment. Quoi
qu’il en soit, des amitiés se sont créées et c’est bien là l’essentiel. Et ce
sont ces comédiens qui écriront la suite de la série Comines en scène. La balle
est dans leur camp!» .
Les Anglais prononçaient difficilement le nom de
«Ploegsteert» qu’ils massacraient en «Plug Street», littéralement «rue du
Bouchon».
Pas de village sans curé... A Ploegsteert, l'abbé Vandebroucke " Jean-Luc Van Ruymbeke" est des plus enjouè, bien qu'il soit pourchassé par Sœur Bernardine " Marie-Odile Gobeyn " et par Sœur Edwige " Pascale Castrique " et que son église ait subi quelques dégâts. Les prières exauceront forcément ses vœux et il faudra bien plus pour qu'il soit abattu.
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