Malgré une météo un peu fraîche, les visiteurs étaient, ce samedi
après-midi, au rendez-vous du marché médiéval, coup d’envoi de l’édition 2015
de la fête des Louches. Dans le parc municipal, une quarantaine d’artisans et
plusieurs campements donnaient la touche moyenâgeuse, époque d’origine de la
légende des Louches. D’ailleurs, cette année nous retrouvons le château sur
l’affiche des festivités ainsi que sur les verres accompagnant la bière dans
les coffrets de l’Angélus des Louches. «Le marché médiéval est marqué d’un gros
intérêt du public, précise Jacques-Yves Delannoy du comité de la fête
historique des Louches. Ceci est dû aux artisans, mais aussi à la qualité des
animations comme les musiciens, le cracheur de feu, le fauconnier. C’est un
vrai marché médiéval avec des artisans passionnés.» Devant le stand de la
confrérie des Louches, nous croisons Jean-Claude Lecointre, le président du
comité. «La fête dans la tourmente: voilà un week-end que nous attendons depuis
un an. La foule présente ce samedi est une reconnaissance de notre travail.» En
se promenant, nous croisons des bijoutiers, des sculpteurs, des marchands de
parures médiévales (de quoi transformer toute une progéniture en petits
chevaliers!) mais aussi des fabricants de cervoise, d’hydromel, de biscuits. Et
pour la première fois un sabotier, Manuel Petrazoller venant de Lorraine. «Le
sabot est d’origine française et non hollandaise, fait dans un tronc d’arbre
par un ermite. Je suis un des sept sabotiers de France. J’ai un magasin et un
atelier sur la route menant en Alsace. Dans ce marché, je propose différents
sabots et épées en bois qui peuvent être gravés avec des prénoms.» Dans cet
espace, nous retrouvons différentes compagnies médiévales prêtes à affronter la
nuit sous tente avec les premiers frimas de l’automne. Relevons une compagnie
avec des lévriers, la Marotte compagnie joyeuse avec son côté festif: chants,
danses, musique (avec une vielle à roue) et la compagnie de l’Ur. «Nous venons
de La Bassée en France », explique Virginie Soltysiak, présidente de cette
dernière. «Notre compagnie viking est basée sur la vie de famille. Nous faisons
des animations avec de l’argile ou du tissage, comme les enfants pouvaient
faire à l’époque. Il y a un besoin de retourner aux sources de l’histoire. Les
Vikings donnent un équilibre entre hommes et femmes plus que dans la société
chrétienne de l’époque. Elle est même matriarcale et loin de l’idée de
barbares.»
De l’autre côté de l’église Saint-Chrysole, le champ de
foire avec ses attractions modernes battait son plein. C’est l’un des plus
imposants du Nord qui clôture la saison d’été avant les animations de Noël.
Sous le coup de 19 heures les autorités locales ont remis les clefs de la ville
au comité des Louches. Plusieurs centaines d’enfants ont ensuite pris la route
avec leurs allumoirs avant de participer à leur jet des louches.
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