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mercredi 30 décembre 2015

2015_12_30 WARNETON/LA HUTTE Un sursaut d’humanité à la lumière de Noël , le week-end dernier, les reconstitutions de la trêve de Noël 1914 se sont déroulées sur le site du Saint-Yvon. Pour ne pas oublier. Source Marie-France Philippo du journal l’Avenir.

Une trentaine de passionnés venus de Belgique, de France, de Grande-Bretagne et d’Allemagne ont passé deux jours à refaire les gestes que des soldats ont accomplis, il y a 101 ans. Certains ont passé la nuit dans les tranchées. Un acte courageux, même si les conditions météorologiques étaient particulièrement favorables cette année.
Une cérémonie officielle s’est tenue samedi, à 15 h, en présence de l’ambassadrice de Grande-Bretagne, Alison Rose, et de l’ambassadeur d’Allemagne, Rüdiger Lüdeking. Tout un symbole!
François Maekelberg, le maître d’œuvre, est revenu sur ces journées de décembre 1914: «Ces soldats subissaient les mêmes conditions. Leur seul désir était de passer Noël en paix. La consigne de départ était de ne pas tirer, de chaque côté, sauf si cela devenait indispensable. Les soldats allemands avaient installé des sapins illuminés de bougies et ils ont entonné des chants de Noël. Les Britanniques ont répondu avec d’autres chants. Finalement, les deux camps ont chanté ensemble. La trêve venait de commencer.»
La suite constituera un soupçon d’humanité dans un océan de haine: «On se salue, on se serre la main, on échange de la nourriture, des insignes ou des boutons. Les deux camps ensevelissent ensemble leurs morts. Le point d’orgue sera la partie de football que l’on a jouée ici au Saint-Yvon, mais aussi ailleurs.»
Des lettres et des documents attestent que ce n’est pas une légende: «C’est juste la réalité d’un sursaut d’humanité à la lumière de Noël».
L’ambassadrice anglaise, Alison Rose, a dit son honneur d’être présente: «Le football était le langage commun des soldats. La preuve que dans le plus improbable des lieux, l’espoir est possible. Et l’on pense particulièrement à la Syrie.»
L’Allemand Rüdiger Lüdeking a parlé d’une «cérémonie émouvante, qui maintient un souvenir important, surtout en cette période incertaine. Cet endroit peut servir comme monument au désir des hommes de passer leur vie en paix.»
«Ce lieu participe au devoir de mémoire et il est important pour la paix», a renchéri Gilbert Deleu.
La cérémonie s’est terminée par un hommage à Marie-Thérèse Notredame-Denudt, décédée le 7 décembre, à l’âge de 89 ans. Une vie passée dans la ferme à côté du site de la Trêve de Noël, sorte de base arrière. François Maekelberg: «Grâce à elle, nous avons pu vivre cette fantastique expérience. Elle était notre marraine à tous.»









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