Plusieurs classes de fin du secondaire ont pu rencontrer fin
de semaine dernière, à la bibliothèque de Comines, Sylvie Le Bihan, auteure
primée lors de la 28e édition du Festival du Premier Roman de Chambéry. L’œuvre
qui lui a valu cette distinction a pour titre «L’autre» qui va d’ailleurs être
adaptée au cinéma. Sylvie Le Bihan nous la décrit: «C’est l’histoire de deux
femmes qui perdent leur mari dans les attentats du 11 septembre. Elles se
retrouvent 10 ans après pour une commémoration. Mais elles ne sont pas du tout
en deuil car elles sont débarrassées de deux salauds! Dans ce livre, je veux
parler des violences physiques et psychologiques. J’ai développé le harcèlement
moral en traitant des pervers narcissiques. Cela a aidé des gens à libérer la
parole à travers ce roman. J’écris sur des faits de société tout à fait
romancés» Son deuxième roman «Là où s’arrête la terre» traite de l’égoïsme
contemporain.
Sylvie Le Bihan a un parcours très singulier et original ce
qui a interpellé les élèves lors des diverses rencontres, mais aussi, plus
largement, le public présent jeudi soir. «J’ai fait des études de sciences
politiques. Je suis partie en Angleterre dans le domaine de la finance pendant
quinze ans. Et maintenant, je travaille pour mon mari le chef de cuisine Pierre
Gagnaire, comme responsable de l’international pour les projets des
restaurants. Cela n’a donc rien à voir avec l’écriture.»
Sylvie Le Bihan passe ainsi de l’économie à la plume:
«J’écris depuis que je suis toute petite mais je n’ai jamais osé réellement
envoyer un manuscrit. C’est mon mari qui m’a poussée à me lancer. Plusieurs
maisons d’édition s’y sont intéressées dont Le Seuil.»
Entre deux rencontres de classes de 5e et 6e secondaires,
Sylvie confie son ressentiment: «J’adore la rencontre avec le public qui est
pour moi une récompense par rapport à tout ce travail solitaire d’écriture.
Rencontrer des jeunes dans le contexte de mon premier roman centré sur les
pervers narcissiques et le harcèlement moral, c’est une manière de les
informer, de les conseiller et de les prévenir de rencontres amoureuses à ne
pas faire. Les questions qu’ils posent sont directes.»
Sylvie Le Bihan en compagnie des élèves de Saint-Henri.
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