Le 10 décembre 2015, le Conseil d’État a annulé la décision
d’imposer des surloyers aux locataires de logement de service public. En effet,
suite à un arrêté voté en juillet 2012, ces dernières se trouvaient dans
l’obligation d’augmenter certains loyers.
«Concrètement, il s’agit de taxer les chambres vides: 25€
pour une; 60€ pour deux et 100€ pour trois, explique Thierry Bauffe,
directeur-gérant de Lysco.
L’objectif était de libérer des maisons avec des chambres
inoccupées pour les donner à des familles.
Un système difficilement applicable puisque notre parc
locatif est peu fourni en logements à une chambre et que les locataires sont
attachés à leur quartier.»
Lysco, et les autres sociétés de logement, ont donc appliqué
la loi du 1er janvier 2013 au 31 janvier 2016. «Suite à une plainte d’une
locataire de Saint-Ghislain, le Conseil d’État a annulé la loi vu l’absence de
‘motifs exacts et pertinents’.
Nous avons fait le calcul de ce que nous avions perçu
indûment: 203 ménages sont concernés pour un montant de 278 855€.»
Le mercredi 23 mars, le CA a approuvé le remboursement: «Les
paiements ont été faits directement de telle sorte que l’argent était sur le
compte le vendredi avant Pâques! Les sommes remboursées s’étalent de 25 à 3
700€.»
Une décision prise alors qu’aucune indication claire n’émane
du gouvernement wallon: «Une dette est une dette! Le CA a pris ses
responsabilités et notre comptabilité avait anticipé les transferts. Le
ministre Furlan a promis de rembourser les sociétés de logement.
Nous attendons… De surcroît, le gouvernement parle de
réintroduire la loi sur les surloyers, en la motivant. Cela devient
surréaliste!»
Disposer de logements à une chambre : Lysco possède 830
logements, dont beaucoup disposent de 3 à 4 chambres, puisque construits à
l’époque des grandes familles: «Si on analyse les demandes actuelles, 50%
souhaitent une chambre; 40%, deux chambres et 10%, trois chambres. Or, notre
parc est constitué à 70% de trois ou quatre chambres!
Pour pallier cette situation, nous prenons des logements, la
plupart avec une chambre, en Agence Immobilière Sociale. Pour l’heure, 15 sont
la propriété de la commune et 10 de propriétaires privés. Soit 25 logements
supplémentaires à proposer pour répondre à la liste d’attente qui comporte
environ 250 noms.»
Dans un avenir proche, d’autres logements s’ajouteront: «Fin
2016, nous débuterons la construction de 12 logements dans le Community Land
Trust, rue des Briqueteux, au Bizet.
Et huit appartements sociaux seront construits au-dessus de
la maison de village, toujours au Bizet.»
Thierry Bauffe et le président David Werquin: «Les
locataires doivent payer leur loyer à temps. Il est normal que nous
remboursions au plus tôt.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire