LES PROCHAINES ATIVITES

samedi 3 décembre 2016

2016_12_03 COMINES-WARNETON : À la rue, le jour de sa fête, mardi, Nicolas Stragier doit quitter son logement modulable de transit. Aucun logement n’est disponible. Ses parents lancent un cri d’alerte. Pauline DENEUBOURG du journal l’Avenir.

Même si l’entente n’est plus au beau fixe au sein de la famille, il est inconcevable pour Bruno et Nathalie Stragier de savoir que d’ici quelques jours leur fils Nicolas risque de se retrouver à la rue… Ces parents ont décidé de se mobiliser corps et âme pour éviter d’en arriver à telle situation… allant même jusqu’à faire part de leur détresse aux ministres Paul Magnette et Maxime Prévot.
«Début novembre, notre fils a souhaité quitter le domicile familial et prendre son indépendance, explique Bruno et Nathalie Stragier. Comme il est âgé d’une trentaine d’années, nous pouvons comprendre qu’il souhaite s’installer et vivre sa vie de manière autonome…»
Depuis 3 ans sur la liste d’attente de Lysco
Tout comme son père, Nicolas Stragier souffre d’une spondylarthrite ankylosante pour laquelle il est reconnu invalide auprès de la mutuelle et handicapé par le SPF Sécurité sociale. Il bénéficie de 860 euros d’allocations. «Avec ce très faible revenu, nous savions bien qu’il serait impossible de trouver un logement dans le secteur privé, expliquent ses parents. Il a fait toutes les agences immobilières et on lui répond qu’il faut minimum un revenu de 1 200 euros pour faire face au loyer et, surtout, aux charges tout en pouvant conserver un peu d’argent pour vivre! Depuis trois ans, Nicolas s’était inscrit auprès de la société de logements Lysco… sans jamais avoir obtenu une proposition.»
Le 6 novembre dernier, il décide de partir de chez lui, coûte que coûte! Nicolas Stragier trouve refuge pour une nuit au sein du centre d’accueil «La Source» mais décide de le quitter dès le lendemain… «Au CPAS, on va lui proposer un logement modulable de transit, géré par Lysco et situé à l’avenue de Mouscron. Il y bénéficie d’une chambre ainsi que d’une cuisine et d’une salle de bains communes. Il paie 7€ par jour.»
L’occupation de ce logement d’urgence ne peut excéder une durée de 15 jours, renouvelable une fois. Sans autre possibilité de logement, ce mardi 6 décembre, jour de sa fête, Nicolas Stragier se retrouvera à la rue… «Il est incompréhensible de laisser une personne à la rue, s’insurgent ses parents. Dans ce logement modulable de transit, des chambres sont disponibles… Pourquoi ne pas lui permettre d’y rester, le temps qu’il puisse obtenir un logement social?»
Le président du CPAS, Freddy Baelen, explique qu’«il n’y a pas de possibilité de dérogation pour laisser une personne vivre dans ce type de logement ad vitam aeternam. À la limite, nous pourrions envisager une prolongation s’il y avait des certitudes qu’il trouve un logement dans les prochains jours… ce qui n’est pas le cas à l’heure actuelle!»
Nathalie Stragier s’inquiète pour son fils Nicolas qui devra quitter le logement modulable de transit au plus tard ce mardi. Sans savoir où aller.
Malheureusement, pas un cas isolé
Avec ses faibles revenus, le seul espoir de Nicolas Stragier réside dans l’obtention d’un logement social auprès de la Lysco… Tout comme 300 autres locataires cominois en attente.
«La moitié de ces personnes ont besoin d’un logement “ 1 chambre ” comme c’est le cas pour monsieur Stragier, précise Thierry Bauffe, directeur-gérant de la Lysco. Ce type de logement ne représente que 5% des 850 biens immobiliers dont nous disposons. La liste d’attente est donc longue; de nombreuses autres personnes attendent également un logement! Je veux bien construire des logements supplémentaires, mais sans aucune politique du logement au niveau régional, il m’est impossible de répondre à la demande! Et, je ne peux pas mettre quelqu’un dehors pour faire plaisir à Monsieur Stragier, d’autant plus qu’il refuse la proposition d’accueil temporaire au sein de La Source et qu’il ne souhaite pas faire appel aux sociétés de logements d’autres communes…»
Bruno et Nathalie Stragier ont également alerté la Ville de Comines, et sa bourgmestre Marie-Eve Desbuquoit.

«Je comprends bien la détresse et le désarroi de ces parents, souligne-t-elle. Malheureusement, aucun logement de la Commune n’est actuellement libre tout comme au niveau du CPAS et de la société de logements… J’ai essayé d’alerter les différents services et j’espère qu’une solution pourra être trouvée pour éviter d’arriver à cette situation extrême.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Pourquoi ne retourne-t-il pas provisoirement chez ses parents? ...