L’association «Deûlémont défense de
l’environnement» a organisé sa troisième assemblée générale. «Une année pleine
d’événements et de rebondissements», a commenté la présidente Élisabeth
Dumoulin, tout en énumérant la liste des actions entreprises afin d’agir contre
les nuisances de l’entreprise Clarebout. Des dizaines de courriers ont été
envoyées à des responsables belges et français, du premier ministre Édouard
Philippe au procureur du roi de Tournai.
Parmi les faits récents, signalons la
réception d’un courrier en date du 11 janvier 2018 venant d’Anne Rubinstein,
cheffe du cabinet du ministre Nicolas Hulot, en charge de l’écologie, qui
signale avoir transmis les informations au préfet des Hauts-de-France afin
qu’il agisse.
Le 16 janvier, la députée Brigitte Liso a
transmis le dossier au secrétaire d’État Sébastien Lecornu, tout en l’invitant
à venir se rendre compte sur place. Le suppléant de la députée, Amaury Bridoux,
kiné à Houplines, était d’ailleurs présent lors de l’assemblée générale.
À chaque contact, les défenseurs de
l’environnement pointent du doigt que, rive française, on donne de l’argent
pour établir des corridors écologiques et que, rive belge, on bétonne et on
pollue allégrement.
Plateforme bimodale: du retard
La plateforme bimodale du Pont-Rouge est
annoncée pour 2018. Le maire de Deûlémont, Christophe Liénart, multiplie les
contacts pour tenter d’en savoir davantage sur ce nébuleux projet belge,
financé en partie par l’Union Européenne.
«Il y a clairement de la rétention
d’informations. Je suis allé à une réunion à Courtrai. Sur un plan, à hauteur
de Deûlémont, se trouvait le numéro 41. Il correspondait à un quai de
chargement en construction. Je suis intervenu et j’ai demandé des précisions.
Personne n’a voulu me répondre, même pas la bourgmestre de Comines-Warneton.
Une évidence: le projet prend du retard. Le
28 janvier dernier, je suis allé au Service Public de Wallonie, à Mons, pour
rencontrer l’architecte Madame Panza; de même que Monsieur Deleu, qui s’occupe
du dossier.»
En faire un cas d’école
Michel Plouy, Armentiérois qui siège au
conseil départemental, a félicité les membres de l’association pour leur
combat: «Combien de montagnes faudra-t-il que vous souleviez? D’évidence, c’est
inadmissible qu’un privé impose sa loi à la puissance politique belge. Il faut
continuer la lutte pour en faire un cas d’école. Il y a un vide juridique
européen, les vrais outils n’existent pas encore, n’est-ce pas l’occasion de
les créer?»
Certains sympathisants ont évoqué les
accidents et incendies à répétition. Le matin même, à 8 h 50, un bruit
assourdissant et très intense s’est fait entendre durant 20 minutes. Le fait a
directement été signalé à l’entreprise, qui leur a répondu via Aline Belpaire,
la responsable environnement: il s’agissait d’un problème de sonde, qui a
entraîné le fonctionnement d’une soupape de sécurité. Mais tout est rentré dans
l’ordre…
Prenant la parole, le Belge Philippe Mouton
a regretté que «la France soit ignorée dans les plans, comme si le monde
s’arrête à la Lys.»
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