2012_02_28 Warneton mardi 23 février visite de la Maison de Repos " La Châtellenie " après les travaux merci à Marie-France pour les infos et les photos " 11 PHOTOS ICI "

                    Le retour des résidants à « La Châtellenie »

Le bruit des machines laissera place aux discussions entre résidants.  Ils disposeront d’un écrin à la fois plaisant et fonctionnel.

Ce mardi 28 février, les résidants de la maison de repos « La Châtellenie » regagneront leur chambre après presque deux ans de vie dans des unités modulaires placées sur le site de l’ancienne école d'état.  C’est en effet le 10 mars 2010 qu’ils ont pris possession de leur chambre de transit.

« Mardi, les trente pensionnaires seront conduits à la maison de repos de Ploegsteert, explique le président du CPAS, Georges Baelen.  Diverses activités seront organisées.  Durant la journée, le matériel des chambres sera déménagé.  Et, en fin d’après-midi, ils seront reconduits dans le home rénové.  Le 1er mars, dix nouveaux résidants, sur des listes d’attente, permettront d’afficher complet. »

Ce jeudi après-midi, l’heure est aux finitions : « La réception des travaux a lieu ce lundi, explique l’architecte Damien Villez.  Le projet a été à la fois passionnant, mais aussi très lourd.  J’ai rédigé 70 rapports de chantier ! Finalement, seuls les murs ont été conservés ! Ils ont été déplâtrés et le plancher en bois a été enlevé, parce qu’il n’est pas conseillé en cas d’incendie.  Une chape de béton a été coulée à la place; ce qui a alourdi le poids et obligé l’installation de poutrelles métalliques. Certains murs étaient construits avec une brique de 10 cm ! »

Rénover, c’est aussi penser au coût de l’énergie : « Des panneaux solaires fournissent l’eau chaude.  En plus, un boiler à condensation est relié à ces mêmes panneaux.  Une chaudière de gaz basse température à condensation a été placée.  Super vitrage et bonne exposition complètent le tout. »

Si l’infrastructure est une construction d’après 14-18, des travaux ont entrepris dans les années 1970 : « L’architecte était Patrick De Simpel.  Deux escaliers en béton ont été ajoutés sur les côtés et le

hall a été repensé, avec une nouvelle porte d’entrée.  J’ai souhaité garder ces éléments. »

 Le rez-de-chaussée compte douze chambres (deux doubles) ; le premier étage : treize (quatre doubles) et le deuxième étage : neuf (une double).  L’une d’entre elles est une chambre d’écartement.

 Une harmonie de trois couleurs imprègne les lieux : « Vanille et chocolat pour les couloirs, un rouge orangé pour mettre de la vie et le blanc comme couleur dominante. »

On retrouve aussi deux pièces de séjour - l’une étant théoriquement destinée aux fumeurs -, une salle de bain avec une baignoire munie d’un système de levage, quatre bureaux, des vestiaires pour le personnel, une morgue, un local de couture, une pharmacie, etc.

Chaque chambre dispose d’une télévision à écran plat, d’une ligne internet, du coditel et du système wifi. 

 On l’aura compris, le CPAS n’a pas lésiné pour proposer aux aînés un havre de paix. 

                           Un bâtiment dans un cadre historique

Originaire et installé à Warneton, l’architecte Damien Villez est heureux d’avoir accompli cette rénovation : « D’autant plus que le projet est ancien ! Je l’ai récupéré de l’architecte Herman Delvoye, en 1991.  Après des années de tergiversations, une décision a été prise en 2005 : la Région wallonne allait subsidier des travaux de rénovation.  L’idée était de garder le cachet d’un bâtiment bien implanté dans un environnement historique.  Si nous avions voulu le raser, nous n’aurions pas eu les subsides, parce que les fonctionnaires considèrent que ce n’est pas la peine de construire pour 40 lits.  On aurait dû bâtir ailleurs pour 90 lits et laisser seules les neuf maisonnettes à l’arrière ! »

Finalement, le gouvernement wallon a accordé un subside de 1 185 000 € pour la mise en conformité de la maison de repos.  « Cela correspond à environ 60 % du coût total, qui avoisine les 2 000 000 €. »

La salle à manger climatisée a été ajoutée à l'arrière. Elle bénéficiera d'une belle luminosité.

                                  Même la cave a été restaurée

En ce jeudi après-midi, les ouvriers s’activent dans tous les coins : finition des menuiseries, nettoyage du sol, pose des extincteurs, etc. Dans l’imposante cave du bâtiment, deux ouvriers du CPAS terminent des travaux de maçonnerie et de peinture.

« Cela fait trois semaines que nous avons été réquisitionnés sur le site, explique le Cominois Bruno De Schepper, ouvrier peintre, mais aussi formateur.  Nous avons rafraîchi les peintures de la cave en blanc : elle renferme la chaudière, la buanderie, des locaux pour les réserves, etc. »

Un stagiaire, Frédéric François, travaille à ses côtés : « Je viens de Charleroi et il y a quatre mois que je suis à Comines.  Cela me plaît bien de travailler de mes mains. »