Vendredi dernier, Katelijn Beeuwsaert a ouvert les portes de
sa belle galerie pour la traditionnelle exposition de printemps. En plus de ses œuvres personnelles, elle a
invité l’artiste français Jean-Marc Forceville.
La maîtresse des lieux poursuit ses peintures à l’huile de
fleurs sauvages. Une œuvre fort bien
résumée par le maïeur : « Il est des senteurs qui fleurent bon l’arrivée du
printemps, drainant avec elles leur lot de lumière et de douceur. Sans doute en
est-il ainsi des compositions de Katelijn, tant la vibration de la touche
évoque ces essences bucoliques gentiment caressées par un vent du sud. Un mélange d’impressionnisme-luminisme, allié
à des gestes parfois plus expressionnistes, se retrouve avec bonheur et
élégance dans les titres des toiles. Le
vent qui souffle dans les bouquets a de quoi rendre enivrant la réalité
naturelle, printanière et lui confère ainsi un aspect apaisant, vibrant. »
Un lyrisme de circonstance en ce 8 mars, journée dédiée à la
femme. Peut-être un peu moins en ce qui
concerne le printemps…
Lors du vernissage, le bourgmestre Gilbert Deleu a rendu
hommage à l’artiste warnetonnoise, faite citoyenne d’honneur l’an dernier, à
l’occasion des 25 ans de la galerie.
Un hommage aux Justes :
Jean-Marc Forceville est à la fois graveur, sculpteur et
peintre. Le parcours de cet Houplinois
de 68 ans est loin d’être banal. Même si, dès son plus jeune âge, il est
passionné par le dessin et la peinture, il passe un CAP de soudeur et entre
dans la profession. Pendant ses temps de
loisirs, il exerce son art : « J’ai exposé une première fois à Armentières, en
1981. Les échos positifs m’ont
encouragé. »
Deux ans plus tard, l’entreprise où il travaille ferme ses
portes. Il s’inscrit alors aux
Beaux-Arts de Lille pour y apprendre les techniques.
Utopiste convaincu, l’artiste tente de reculer la barrière
de l’intolérance. « C’est pourquoi, dans
les années 90, j’ai commencé à sculpter la série des Justes, ces formes
humaines déclinées à l’infini. Pour moi,
ils sont le symbole de l’humanité. Ils
sont à notre image : certains sont petits, d’autres gros, etc. Aucun n’est semblable à l’autre. »
Plus étonnant, certains sont confectionnés en bouchon de
liège, d’autres en terre cuite ou en peinture acrylique. Une déclinaison sans fin, à la recherche de
l’homme dans sa plénitude.
Autant d’œuvres que le nombreux public présent lors du
vernissage a pu apprécier.
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