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samedi 15 novembre 2014

2014_11_15 Cette semaine était organisée une conférence de presse au cœur de la City dont le point central était la seule trêve de Noël 1 914 dont on a des traces. Source Journal l'Avenir.

Comme nous l’évoquions dans notre édition d’hier, une stèle financée par l’UEFA (Union des associations européennes de football) sera inaugurée par Michel Platini, le 11 décembre prochain, à proximité de la croix de Saint-Yvon où s’est déroulée la trêve de Noël, voici un siècle.
Grâce à Bruce Bairnsfather
Pour la symbolique, les différents acteurs de la commémoration imminente étaient réunis au stade londonien de Chelsea à l’occasion d’une conférence de presse internationale à laquelle L’Avenir était conviée. «Nous faisons cela ici car il y a l’importance des Britanniques dans cette Première guerre durant laquelle ils ont d’ailleurs offert des places de foot aux réfugiés belges pour leur moral» nous précise-t-on tout en soulignant d’emblée avoir bien conscience que des matchs de foot, on en a certainement vu fleurir des dizaines durant la guerre mais que les seules traces écrites trouvées à ce jour sont celles qui décrivent le match là où la stèle est aménagée. Merci notamment au soldat britannique doué en illustrations, Bruce Bairnsfather! «On peut superposer ses tracés sur une carte Google d’aujourd’hui. On localise facilement l’endroit où s’était déroulée la rencontre avec les soldats allemands et anglais.» Un match sur un champ gelé d’où sortaient des navets…

L’UEFA a donc décidé de financer la stèle, l’achat du terrain à des agriculteurs (qui, vous vous en doutez, ont été de fins négociateurs face à pareil intérêt de leurs terres!), l’aménagement des tranchées permanentes ainsi que d’un chemin pédestre de 1,5 kilomètre qui mène jusqu’au centre d’interprétation et dont le nom «Chemin de la trêve» a été décidé juste avant la conférence. In fine, c’est un chèque de plusieurs centaines de milliers d’euros qui a été signé avec la conscience de l’intérêt collectif. «Cette mise en exergue de ce petit coin du saillant d’Ypres est une reconnaissance internationale fort importante pour nous!» s’enthousiasment Anny Beauprez, présidente de l’office du tourisme de Comines-Warneton, et Matthieu Wulstecke, coordinateur de «Plugstreet 14-18 experience» qui a déjà vu défiler 24 000 visiteurs depuis son ouverture, il y a un an. Pas de saturation donc pour le public de voir un événement de plus sur 14-18? «Aucune saturation mais bien une révélation! Beaucoup de Cominois ne se rendaient en effet pas compte de l’importance de nos sites. Ils faisaient simplement partie du paysage pour eux…»
Événement bouclé en un temps record
Parmi les personnes qui affichaient un grand sourire, on a pu forcément apercevoir celui du bourgmestre Gilbert Deleu qui avait également fait le déplacement. «Tout cela est exceptionnel dans la mesure où ce n’était pas programmé dans le détail depuis très longtemps. C’est une suite d’événements qui fait que, de fil en aiguille et en fonction des contacts que l’on a et des qualités du travail qui est accompli, il y a des suggestions nouvelles qui se pointent à l’horizon. C’est peut-être le centre de la mémoire pour lequel j’ai dû me battre, parce qu’on était exclu de la ligne du front au départ qui s’organisait entre la France et la Flandre, qui est à l’origine de beaucoup de choses comme la venue du Roi et de la Reine récemment. Ici, la trêve de Noël, c’est la même chose: d’après les récits historiques que nous avons eu l’occasion d’examiner et les contacts que nous avons eu avec nos amis anglais, on a pu remarquer que c’est à Saint-Yvon que la trêve a eu lieu, confirmée par différents historiens. C’est ainsi qu’en fonction de différents contacts, la proposition de l’UEFA est venue suite à une réunion qu’on a eue au départ avec la fédération belge. Cette dernière ne semblait pas intéressée, contrairement à l’UEFA venue simplement pour écouter mais qui s’est finalement impliquée totalement. Il faut aujourd’hui y donner tout l’éclat qu’elle mérite!»

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