2015_03_26 Le rêve d’Icare est partagé par beaucoup. Mais peu vont jusqu’au bout de leurs rêves. «Moi, je l’ai fait! J’apprécie surtout voler au-dessus des campagnes pour la beauté des paysages et des couleurs de la nature. La tête en l’air, mais les pieds sur terre. Source Marie-France Philippo du journal l’Avenir.

Ce que je préfère, c’est m’envoler tôt le matin, parmi les brumes, dans des tons changeants. Je vole entre 150 et 500 mètres, avec une autonomie de deux à trois heures, qui dépend du vent. En moyenne, je prends entre deux cents et quatre cents clichés par vol.»

Un plaisir sans cesse recommencé: «Quand je vole, je suis heureux! Le paysage est sans cesse différent. Je n’ai pas vraiment peur même si, le 22 février dernier, je me suis fait une grosse frayeur. J’avais décidé d’essayer ma première voile alors que, depuis un an, je dispose d’un modèle de compétition. Elle est nettement moins souple! Soudain, elle s’est mise à trembler dans tous les sens. Le sol se rapprochait de plus en plus alors que j’étais gaz à fond. À trois mètres du sol, je me suis rendu compte que c’était foutu et que j’allais me prendre les fils barbelés. J’ai mis mon pied, mais les fils ont pris dans la cage du paramoteur et je me suis étalé dans la boue. Le moteur a continué de tourner à plein régime, car l’hélice avait explosé!»

Plus de peur que de mal, malgré les dégâts matériels. Et pas de quoi inquiéter son épouse, Christelle Tatencloux: «Au début, j’avais peur quand il volait au-dessus de nos têtes. Mais j’ai compris qu’il n’était pas un casse-cou, qu’il faisait très attention à sa propre sécurité. Même s’il a la tête en l’air, il a les pieds bien sûr terre! Je suis fière de ce qu’il réalise!»

Le village de Ploegsteert sous la neige. Un cliché féerique. Ci-contre, Warneton.

Photos  De Campenaere Martial.