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vendredi 25 septembre 2015

2015_09_25 Simon Vanhée avait passé toute sa vie professionnelle dans le ruban. Il nourrissait un rêve: créer un musée de la rubanerie à Comines « Le rêve devenu réalité ». Photos et infos Edouard Debelder.

Dans les années 60, le Cominois Simon Vanhée commence à récupérer des métiers à tisser voués à la casse. Mais faute d’un site adapté, ce matériel ne pouvait être mis en valeur. «Grâce à l’intervention de maître Francis De Simpel, vice-président de la Société d’Histoire, la famille Brussin accepta de céder l’ancienne salle de danse à l’administration communale en mai 1982, raconte Marcel Bouckhuyt, administrateur du musée de la Rubanerie. Aussitôt, Simon se mit au travail et le 17 novembre 1983, il serrait le premier boulon du premier métier du futur musée de la rubanerie cominoise. De longs mois de travail acharné permirent d’installer les différents métiers (faute de place certains n’étaient pas exposés et stockés en plusieurs endroits de la ville).
700 personnes à l’inauguration
Dans le but d’aider au développement du musée et de participer à sa gestion, Simon créa la Confrérie des Maîtres rubaniers. Marcel Bouckhuyt continue: «Enfin le grand jour tant attendu arriva. Le 20 juillet 1985, le musée fut inauguré en présence de la toute grande foule. Sous la houlette de Simon Vanhée et des membres de la Confrérie, près de 700 personnes découvrirent les trésors du nouveau musée. Le succès de l’inauguration n’allait pas se démentir et c’est par centaines que les visiteurs affluèrent.»
En 1994, suite au décès de Simon Vanhée, la direction fut reprise par le rubanier Remi Broucke, compagnon de route de Simon. Son premier défi fut d’organiser les festivités du 10e anniversaire: création de la «Bleu Vinte» par la Houblonnière, apposition d’une plaque en souvenir de Simon.
Lors des discours, le bourgmestre, Gilbert Deleu, annonça une importante rénovation du bâtiment: toiture, plâtrage, peinture, mise à niveau. En mars 2003, les collections – transférées rue Beauchamp durant les travaux – regagnaient le musée avec moins de métiers exposés mais davantage accessibles, des vitrines esthétiques pour accueillir les collections de rubans, le petit matériel technique.
La situation du musée évolua également du côté administratif, avec la création du Centre de la rubanerie cominoise pour gérer le musée.
«Afin d’assurer la renommée du musée, plusieurs actions ont été entreprises, avec l’Office de Tourisme», précise Marcel Bouckhuyt. La plus spectaculaire fut la mise sur pied en 1999 d’un programme de visites nommé «Le Chemin des contrebandiers» avec le musée du tabac à Wervik et la distillerie Claeyssens à Wambrechies. En 2004, le musée fut également intégré dans un circuit intitulé «La Route du textile».
À l’initiative d’Anny Beauprez, les bénévoles donnèrent plusieurs spectacles théâtraux dans les locaux du musée.
Premier de Wallonie picarde : Pour répondre aux critères de la Communauté française, le musée de la Rubanerie se devait d’avoir un conservateur à temps-plein. Le 3 février 2009, Olivier Clynckemaille, fut nommé. Le ministère de l’Emploi octroya un poste d’employé, à partir du 5 janvier 2010 à Laurie Fauquenoit. Le 26 janvier 2011, un nouveau Conseil d’administration fut élu par l’Assemblée générale et Alain Pottel fut désigné comme nouveau président.
Récompense de tous ces efforts, le 18 avril 2013 le musée s’est vu décerner par le Commissariat général de Tourisme et le ministère du Tourisme de Wallonie le label «Wallonie destination qualité niveau I» mettant en évidence la qualité du service, devenant le premier musée de Wallonie picarde à bénéficier de cette appellation. Simon Vanhée avec des jeunes élèves.
Pour les 175 ans de la Belgique, Comines fut invitée à Bruxelles pour représenter son passé industriel. Le ruban tricolore que les rubaniers de Comines tissèrent sur place, fut offert aux nombreux passants surpris de voir fonctionner un métier d’un autre siècle.

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