LES PROCHAINES ATIVITES

mercredi 6 janvier 2016

2016_01_06 La Réserve Naturelle et Ornithologique de Ploegsteert n’est accessible qu’en compagnie d’un guide assermenté. La seule façon d’y pénétrer légalement est donc de profiter de la visite mensuelle organisée par le PCDN cominois, souvent avec la présence éclairée de l’un ou l’autre de ses membres. C’est précisément ce que nous avons fait lors de la visite de ce mois, guidée par Martin Windels. Source Marie-France Philippo du journal l’Avenir.

En ce dimanche d’après fêtes, dès 9h30, longue-vue sous le bras, une vingtaine d’amoureux de la nature se sont donné rendez-vous pour parcourir un site à haut intérêt ornithologique.
À noter que le parking et l’entrée se trouvent à présent à proximité des étangs de pêche et que l’accès se fait via le chemin des renards, le long de la RN58.
À l’issue des deux heures et demie de balade et d’observation, une conclusion: les effets du réchauffement climatique deviennent criants: les arbres bourgeonnent et les oiseaux migrateurs du Nord se font rares.
«Dans toutes les réserves naturelles, et celle de Ploegsteert n’y déroge pas, explique Martin Windels, on observe que les oiseaux restent au Nord, par exemple dans les Polders, parce qu’il ne fait pas assez froid et qu’ils ne ressentent pas le besoin de migrer. Seul le vrai migrateur, comme l’hirondelle, effectue sa transhumance annuelle. Une autre raison, c’est que les oiseaux continuent à trouver de la nourriture, notamment parce qu’il y a de plus en plus de champs de maïs qui sont plantés et, comme il n’a pas encore gelé, il reste encore des grains sur le sol.»
Quant au bourgeonnement, il inquiète également, comme pour ce noisetier qui a déjà entamé son printemps.
À l’heure où les médias évoquent la COP21 sur fond d’images alarmistes de fonte de glaciers, d’augmentation du niveau de la mer et de terres arides, les premiers effets se font déjà ressentir chez nous. Quelles en seront les implications à court et à long terme sur un écosystème qui se veut naturel? Nul ne peut répondre à cette question. Beaucoup de passion et un grand respect de la nature chez les participants à la balade guidée par Martin Windels.
À noter que la prochaine visite de la réserve est programmée le dimanche 7 février. Rendez-vous à 9h15, sur le parking des pêcheurs. Visite gratuite.
Depuis 1927, les carrières d’argile sont exploitées par les Briqueteries de Ploegsteert.  elles décident de gérer les anciennes carrières d’argile comme une zone humide. L’ASBL «Réserve naturelle et ornithologique de Ploegsteert» est créée. Grâce à des pompes, l’eau sera maintenue à un certain niveau et 1 500 arbres sont plantés sur les berges, sous la conduite de José Tahon.
En 1995, ce travail de pionnier écologique a valu le prix européen «Henry Ford European Conservation Awards». La Réserve naturelle fait bien entendu partie de Natura 2000, un réseau européen de zones naturelles protégées.
Depuis, des travaux n’ont cessé d’être entrepris et d’autres zones aménagées. Aujourd’hui, la réserve naturelle occupe quelque 120 hectares et abrite 220 espèces d’oiseaux.
L’intérêt biologique est dû à la mosaïque d’habitats, allant de la terre nue aux bois ou à l’étang. De quoi contenter bien des espèces.
L'avenir de la Réserve passera par l'implication de la jeunesse. Ce n'est pas Nicolas et Rémi Carlier qui démentiront cette évidence.
Nous sommes le 3 janvier et ce noisetier bourgeonne déjà. Il n'y a plus de saison...
Jumelles sur le nez ou grâce aux longues-vues, les spécialistes identifient des cormorans, une grande aigrette, des foulques macroules, des mouettes, des canards, des hérons, etc.
Déjà les effets du réchauffement climatique.

Aucun commentaire: