Parents et sympathisants ont profité des chants des chorales
d’élèves. Un bel apprentissage, pour le plaisir des yeux et des oreilles.
En fait, la soirée constitue le corollaire de la présence de
Théo Mertens, toute la journée à l’école. La directrice Gertrude Vandamme l’a
rencontré il y a 38 ans: «Je faisais partie de la chorale Ovation, constituée
de jeunes qui animaient les messes à l’église de Comines. Lors d’un week-end, il
est venu nous apprendre le chant et l’animation. J’avais 16 ans à l’époque.
L’an dernier, j’ai appris qu’il travaillait avec une classe pour composer une
chanson. Je l’ai contacté et il est venu avec plaisir.
Cette année, l’expérience a été reconduite, en y incluant un
concert le soir et en y joignant notre propre chorale.»
Même si la journée a été fatigante, la directrice est ravie:
«Théo Mertens est un excellent pédagogue: ses textes ont toujours un message
positif. Dans notre monde incertain, il y a des valeurs qu’on ne peut pas
laisser tomber! Et c’est le rôle de l’école que de les défendre.»
Quant à la chanson née de cette fructueuse collaboration,
elle s’est révélée très poétique avec, comme refrain, «Pour que le monde dure,
respectons la nature.» Théo Mertens a aussi chanté quelques-unes de ses
compositions.
Profitant de l’occasion, la jeune et prometteuse chorale de
l’école a livré une première audition devant un public.
Si l’on mesure le talent au prorata des applaudissements,
l’expérience est tout à fait positive!
À les entendre, il paraissait évident que les enfants ont
pris plaisir à chanter.
Créer plutôt que consommer : Chanteur et musicien, Theo
Mertens (64 ans) possède un large répertoire mêlant chant choral et thèmes
familiaux.
Le citoyen de Grez-Doiceau, ancien prof de langues
germaniques, vit de sa passion depuis 1986.
Une carrière qui l’a mené aux quatre coins du monde : « Hier, je suis
revenu du Midi de la France où j’étais en concert. Aujourd’hui, je suis à Comines et, dans
quelques jours, je pars en Equateur, pour enregistrer un disque avec des
Indiens. Autant de rencontres
passionnantes ! »
La création musicale est, selon lui, une activité
primordiale dans la formation : « Nous vivons dans une culture de consommation
et non plus dans une culture de participation.
Aujourd’hui, les enfants doivent réapprendre à créer, à chanter ou à
trouver le bon tempo. Ecrire une chanson
constitue un bel exercice de rigueur et
de concentration. Des qualités qui leur
font souvent défaut. »
Entre un concert dans le midi de la France et
l’enregistrement d’un album en Équateur, Theo Mertens est passé par Comines.
UNE CHORALE NÉE EN SEPTEMBRE : Lieselot Tiersen,
Annelies Declercq et Debby Schamp sont à la base de la chorale «Les Touzamis»:
«Les notions de “ tous ensemble ” et “ tous amis” reflètent bien notre groupe.
Nous avons commencé en septembre, en proposant l’activité à
tous les enfants de la troisième à la sixième. Ils sont 35 à avoir répondu
positivement à l’appel. Les répétitions ont lieu le jeudi midi.»
Toutes trois enseignent en néerlandais, dans une école en
immersion: «Nous chantons dans les deux langues; ce qui est apprécié par les
enfants. Cette activité occupe notre temps de pause du midi, mais ce n’est pas
un souci, puisque nous aimons ce que nous faisons.»
Une chanson, mais aussi un clip : Véronique Debosschère
est en charge des sixièmes primaires. «
Nous avons travaillé toute la journée en compagnie de Theo Mertens. L’idée était de créer une chanson,
accompagnée d’un clip. Nous avons choisi
comme thème l’agriculture, pour cadrer avec le projet Erasmus+ de l’école «
Cultivons l’Europe » et le concept d’Aquaponie sur lequel les élèves ont
travaillé. La première étape a constitué
à chercher des mots et à en faire des phrases.
Theo Mertens a mis en forme, en faisant respecter les rimes et les
pieds. Ensuite, en groupe, les élèves
ont composé les strophes. »
Grâce à un logiciel, le chanteur a mis les mots et les notes
en adéquation. « Par la suite, des
dessins, des mimes et des chorégraphies ont été réalisés. Tout a été filmé et, après un travail en
studio, un DVD sera publié. »
L’objectif est de présenter la chanson aux portes ouvertes,
mais aussi à l’école de Coudekerque (Dunkerque), partenaire dans le projet
Erasmus+.
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