Une histoire qui emmène le lecteur en Andalousie, dans les
pas des toreros et sur les traces d’un art qui puise ses racines dans un
terreau mystérieux.
«Durant des années, je me suis rendue chaque mois en Espagne
pour acheter des chevaux andalous, explique celle qui a géré des centres
équestres à Houthem et à Ploegsteert. J’y ai souvent entendu parler du duende:
une émotion impénétrable qui ouvre les portes du sublime et vous bouleverse. En
Espagne, avec de la chance, on peut croiser ce duende mystérieux dans la
corrida ou le flamenco. Mais ce sentiment peut vous submerger devant le visage
de la Victoire de Samothrace ou les sourires de Léonard. C’est dans cette terre
ocre et aride de l’Andalousie que j’ai inscrit mon premier roman, une histoire
d’amour sur fond d’enquête policière.»
Un opus qui dénote une sacrée maîtrise de la narration et de
l’écriture, alliée à un goût prononcé pour les forces de l’esprit. «Le rôle du
fil conducteur est tenu par le duende, cet impossible à dire. De rebondissement
en rebondissement, il lui fait respirer à pleins poumons l’odeur des mythes
andalous.»
Pour le plaisir des mots : Titulaire d’une maîtrise en
droit des affaires, celle qui est originaire d’Houthem a toujours aimé les
mots. «Même si mes parents étaient tous deux profs de maths, ils adoraient la
lecture. Une ou deux fois par semaine, nous nous rendions à Lille, au Furet.
Mon frère et moi, nous nous installions dans le coin enfants et nous lisions.
J’aime les mots et la poésie qu’ils dégagent. À mon sens, la littérature offre
une protection par rapport à la souffrance. Elle me rassure, tout en véhiculant
des idées, des histoires, des émotions et des valeurs. Elle rend le monde plus
supportable.»
Pas étonnant que ses auteurs préférés soient Umberto Eco,
Jean d’Ormesson ou le poète Frederico Garcia Lorca.
Dix-huit mois de travail ont été nécessaires pour coucher
sur papier les 160 pages: «J’ai réalisé six mois de recherches avant d’écrire
les premières lignes. Décrocher un éditeur n’a pas été une mince affaire. J’ai
été en pourparlers avec deux grands éditeurs français qui ont fini par refuser
parce que la corrida est devenue un sujet trop polémique. Comme je ne voulais
pas m’autoéditer, j’ai fini par trouver une maison d’édition canadienne et
notre collaboration a été fort agréable. Ce qui me vaut d’être invitée, du 13
au 17 avril, au Salon international du livre de Québec. Cette année, les
auteurs belges sont mis à l’honneur.»
Où trouver le livre? Librairie Dujardin (Comines), Majuscule
(Armentières), Furet V2 (Lille), Decallonne (Tournai) ou Melpomène (Mouscron).
Dans quelques jours, Anne Baudour s’envolera au Québec.
Parmi les Belges, elle côtoiera Armel Job et Thomas Gunzig.
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