LES PROCHAINES ATIVITES

mardi 24 mai 2016

2016_05_24 COMINES : Un ferrailleur cominois est poursuivi pour recel et association de malfaiteurs. Des voitures volées ont été retrouvées dans sa casse automobile, On peut parfois être surpris de la manière de procéder de certains malfrats… Après avoir volé des véhicules, deux personnes d’origine française les envoyaient directement à la casse pour en retirer à peine 1 000 euros. Source P. DEN du journal l’Avenir.

Les deux voleurs présumés ne se sont pas présentés à l’audience de ce jeudi du tribunal correctionnel de Tournai. Seul le ferrailleur cominois qui réceptionnait les voitures a répondu favorablement à l’invitation de la Justice. Ce dernier nie toute implication dans cette association de malfaiteurs et ce recel de véhicules. «J’ai acheté ces épaves avec des factures en règle, explique-t-il. Je ne connaissais pas l’origine de ces véhicules…» Néanmoins, le bon état de ces véhicules interpelle la présidente du tribunal. «N’avez-vous jamais été frappé par le fait que ces véhicules étaient en état de marche et ne devaient pas forcément partir à la casse, interroge-t-elle le prévenu. C’est quand même suspect de voir des personnes amener chaque semaine plusieurs véhicules en bon état pour en retirer, au final, 1 000 euros de ferraille…»
Une Audi A3, en (presque) parfait état de marche, volée en juillet 2013 en France, sera ainsi retrouvée au milieu des carcasses de véhicules. «Les policiers ont été alertés par des agissements suspects lorsqu’ils ont vu entrer au sein de la décharge un camion-plateau avec une Peugeot 107 non accidentée, rappelle la procureure du roi. De plus, il n’y avait plus de plaque d’immatriculation ni de documents de vignette et d’assurances. Au total, on retrouvera une dizaine de carcasses désossées, sans traces d’accidents… vraisemblablement des véhicules dérobés sur le territoire français, dans la région de Lille – Roubaix – Tourcoing.» Le ministère public a requis une peine de 12 mois de prison ferme pour les deux prévenus faisant défaut; il ne s’est pas opposé à une mesure de faveur à l’encontre du ferrailleur cominois.
«La vente d’une épave doit être obligatoirement assortie d’un certificat, ce qui n’était pas le cas ici, font remarquer les avocats des parties civiles. De plus, l’enquête montrera que les véhicules neufs pris en charge par le ferrailleur étaient directement broyés alors qu’un nombre bien plus important d’épaves plus anciennes attendait, elles, d’être broyées et désossées.» Les avocats des parties civiles ont sollicité le paiement d’une somme de 1 euro à titre provisionnel, pour l’indemnisation des dommages subis.
De son côté, la défense plaide l’acquittement. «Mon client exploite son commerce de ferraille depuis 30 ans et n’a jamais eu le moindre problème avec la justice, insiste Me Decramer. Il a toujours été en règle avec la législation. Il travaille particulièrement avec les compagnies d’assurances en achetant les épaves des véhicules accidentés. Même pour les véhicules mis en cause dans cette affaire, des factures d’achat ont été remises! Mon client a juste été un peu naïf en n’exigeant pas les documents de bord… Pourquoi aurait-il pris de tels risques et mis en jeu sa renommée pour une marge bénéficiaire aussi mince…» L’avocat de la défense souligne également que la prévention de recel ne peut être retenue à l’encontre de son client. «Pour qu’il y ait recel, il faut une volonté de soustraire le bien en question… Il aurait également fallu que mon client sache que le bien provienne d’un acte illégal!» Le jugement sera prononcé le 16 juin.


Aucun commentaire: