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vendredi 2 décembre 2016

2016_12_02 WARNETON : Maurice et Paul ou la fierté d’être Mountche, samedi, pour la 57e fois, à la tombée du jour, saint Nicolas et les chars déambuleront dans les rues. Portrait de deux Mountches jusqu’à l’os. Marie-France PHILIPPO.

Pour Paul Bourgeois et Maurice Villez, l’édition 2016 de la fête revêtira un sentiment bien particulier puisqu’ils ont fait leur entrée, respectivement en mai et en juin, à la maison de repos «La Châtellenie», sise sous le clocher de l’église. L’âge n’altère en rien la passion…
En 2012, Maurice Villez (84 ans) a cédé la présidence du comité de la Saint-Nicolas, mais il demeure président d’honneur. Natif de Comines Ten-Brielen, il arrive à Warneton en 1955, quand il se marie et achète une maison. Le couple s’intègre bien vite dans la vie locale et, dès 1968, l’atelier du menuisier, situé Gravier du Rooster, devient le quartier général de la fête, tandis que son épouse Jeanne dispense ses talents de couturière pour confectionner des centaines et des centaines de capes.
«Samedi, j’espère que ma santé me permettra de participer un maximum à la fête. Je suis fier de ce que réalise le nouveau comité: ses membres perpétuent l’esprit «Mountche», qui implique d’offrir une fête exceptionnelle aux enfants. Mais, ils innovent aussi : bières, drapeaux, panneaux, etc. Néanmoins, le charme et la féerie de la fête demeurent intacts. L’esprit des moines plane toujours sur Warneton, malgré le temps qui passe.»
Chaque année, la tradition veut que, dans l’après-midi, saint Nicolas et les Vi Mountches, des «sages» nés à Warneton, se rendent au home. «Samedi, cela va me faire drôle parce que, jusqu’à présent, je les ai toujours accompagnés. Pour la première fois, je suis de l’autre côté de la barrière. Fondamentalement, cela ne change rien: mon cœur reste Mountche et j’en éprouve de la fierté!»
Un souvenir bruxellois demeure à jamais dans son cœur: «En novembre 2004, nous avons revêtu le Manneken-Pis d’une cape du Mountche. Mon épouse l’avait cousue.»
La nécessité de garder les traditions
Pour interviewer Paul Bourgeois (83 ans), mieux vaut prendre rendez-vous tant il sillonne les rues de son enfance. «Je ne supporte pas de rester enfermé; qu’importe la météo, je sors!»
Né sur la place de Warneton, dans l’hôtel-boucherie-restaurant tenu par sa famille, Paul ne se lasse pas des beautés architecturales issues du riche passé: «Quand j’ai commencé à avoir des problèmes de santé, j’ai dit à mes deux filles, soit je rentre à La Châtellenie, soit je me jette dans la Lys! Pas question ni de quitter Warneton ni de rater un cortège des Mountches! Samedi, qu’il pleuve ou qu’il vente, je vais me fondre dans la fête.»
Dans sa boucherie de la rue de Lille, Paul a vécu toutes les péripéties depuis 1959: «Rien que des beaux souvenirs, notamment lorsqu’il a neigé et que saint Nicolas sur son cheval évoluait dans un magnifique tapis blanc. Chaque année, les Mountches en exil reviennent… Quel spectacle magique que ces enfants qui s’habillent de la cape et du capuchon des moines de l’antique abbaye. Je suis persuadé que la jeune génération a compris qu’il est bon de perpétuer les traditions.»
En vrai Mountche, Paul BOURGEOIS et Maurice VILLEZ  sont fier du passé de sa ville.
68 photos des Mountches à Bruxelles ICI

Nous avons revêtu le Manneken-Pis d’une cape du Mountche.

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