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mercredi 2 août 2017

2017_08_02 WARNETON : Hommage à Sciascia et ses frères d’armes, il y a 100 ans, les Alliés éprouvaient de lourdes pertes à Warneton. Les Néo-Zélandais n’ont pas voulu que les leurs soient oubliés. Marie-France PHILIPPO du journal l’Avenir.

Ce lundi, il y a 100 ans jour pour jour, Charles Rangiwawahia Sciascia perdait la vie dans le secteur de la Basse-Ville, à Warneton. Depuis juin 2007, le long de l’ancienne voie ferrée, une stèle rappelle la mort de ce Néo-Zélandais, né d’un père italien et d’une mère maorie.
Sergent dans le 1er régiment Wellington, ce célibataire de 25 ans avait débarqué à Alexandrie le 3 décembre 1914. Au gré des avancées du front, son bataillon se retrouve à Warneton en avril 1916. Au mois de juillet 1917, de sanglants combats se déroulent dans le secteur de la Basse-Ville. Le Wellington Régiment attaque sur la gauche de la voie ferrée pour tenter de repousser les lignes ennemies. Charles Sciascia meurt dans la nuit du 31 juillet au 1er août 1917. Sa dépouille n’a jamais été retrouvée. Il fait partie des 1008 morts ou disparus venus de Nouvelle-Zélande.
La raison de l’intérêt pour ce soldat est double. L’ambassadeur italien Francesco Paolo Fulci a souhaité honorer la mémoire de Charles Sciascia, qui était l’un de ses cousins. Il a fait réaliser la stèle par la marbrerie cominoise Lesaffre.
Parallèlement, la Belge Dominique Correman, passionnée par l’histoire, la Nouvelle-Zélande et la culture maorie s’est prise d’affection pour ce soldat au destin si particulier. Depuis 2004, elle mène des recherches acharnées tant en Belgique qu’en Nouvelle-Zélande où elle réside une partie de l’année. Elle s’intéresse particulièrement à la bataille de la Basse-Ville, à Warneton.
Les techniques de son métier de juge d’instruction lui ont permis de mener à bien des recherches et de publier un livre fort bien documenté sur le sujet. «Ces soldats et, en particulier les 1 008 Néo-Zélandais, ont été oubliés par l’Histoire. Cette cérémonie est une forme de reconnaissance pour leur sacrifice.»
En présence d’un représentant de l’ambassade de Nouvelle-Zélande et de familles des soldats morts au combat, dont un petit-neveu de Charles Sciascia, un hommage leur a été rendu.
La cérémonie a débuté à 10 h 30 pour s’achever à 12 h. Après les discours, le dévoilement des panneaux, Dominique Correman a lu ou fait lire les noms des 1 008 Néo-Zélandais tragiquement disparus en ces lieux. Ensuite, un arbre a été planté et chaque participant a pu jeter un peu de terre sur les racines.
Au-delà du protocole, la population a été invitée à participer en lisant le nom de quelques soldats ou en jetant un peu de terre sur les racines.

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