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jeudi 28 septembre 2017

2017_09_27 COMINES-WARNETON/COMINES (F.) Quand tinte le bruit des bottes allemandes. En 1917, les deux villes prospères ont été évacuées avant d’être rasées par les Anglais. Un week-end ensoleillé a remémoré ce triste événement. Marie-France PHILIPPO du journal l’Avenir.

Dans le cadre du centenaire de l’évacuation de Comines, qui eut lieu du 28 mai au 1er juin 1917, la Ville de Comines France a souhaité faire ressentir à la population actuelle ce qu’ont vécu leurs aïeux. Tout naturellement, elle s’est tournée vers sa sœur jumelle, de l’autre côté de la Lys, dont les habitants ont été évacués en même temps, vers la gare belge de Wervicq.
Une collaboration s’est mise en place entre diverses associations: les Amis de Comines (F), le conseil municipal des jeunes (F), le comité de la Bataille du Canal Reconstitution (B), la Société d’Histoire (B), le musée de la rubanerie (B), les offices du tourisme, etc. À la clé, un week-end festif, mais aussi réflexif et historique, sur cet événement qui a bouleversé les deux villes rubanières.
Le contexte historique: tout au long du mois de mai 1917, la situation des civils était devenue intenable: les Anglais pilonnaient les deux cités occupées par les Allemands, en prévision de la bataille de Messines, programmée le 7 juin.
Le jour de Pentecôte, le 28 mai 1917, à la sortie de la messe, le brigadier de police Leclerc annonce aux fidèles que l’ordre d’évacuation générale a été ordonné la veille par les Allemands. Chacun peut emmener 25 kilos et les départs se feront quartier par quartier. Leur destination: la gare de Wervicq, pour se diriger vers des villes flamandes. Les derniers, qui partent le 1er juin, racontent qu’ils ont dû attendre le train jusqu’à trois heures du matin et, depuis Wervicq, ils ont pu contempler le spectacle du déluge de feu qui s’abat sur Comines.
À deux reprises, sur le parvis de l’église, des saynètes ont reconstitué l’évacuation, rassemblant à chaque fois quelque 300 personnes. «Il y a un an que l’on connaît le projet, précise François Maekelberg, à la base du scénario. Nous avons travaillé avec une bande-son; ce qui oblige à se caler dans un timing précis. Avec les reconstitutions des trêves de Noël, j’ai acquis de l’expérience! Et quand on possède la passion, il n’y a jamais de souci. Je me réjouis aussi qu’il y ait beaucoup d’enfants parmi les figurants. Ils ont pu vivre de l’intérieur, ressentir le désarroi de celui qui quitte sa maison pour aller vers l’inconnu. C’est une belle réflexion sur le sort actuel des migrants.»
Le docteur Yves Ghesquière a coécrit le texte, jouant le personnage du maire Désiré Ducarin: «Cela me fait plaisir de faire revivre l’histoire de Comines dans le costume d’un maire aussi particulier. J’en suis très fier. Nous avons essayé de dynamiser le texte. Nous avions un peu peur parce que nous n’avons répété qu’une seule fois, en salle, mais tout s’est très bien passé.»
Nul doute que le public a apprécié à entendre les applaudissements nourris à la fin du spectacle d’une demi-heure.
Le spectacle était de qualité tant au niveau du texte, que des acteurs, des costumes et du matériel. Chapeau aux organisateurs!




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