Depuis 2000, le Collège technique Saint-Joseph, devenu
Collège de la Lys, s’est inscrit dans des projets d’échange entre écoles,
subsidiés par l’Union Européenne.
Au gré des projets, élèves et professeurs ont sillonné
l’Europe. Le dernier voyage, du vendredi 6 au samedi 14 octobre, les a menés
vers la Roumanie, avec un arrêt en Hongrie, à Budapest.
Ouvert aux élèves du troisième degré de l’enseignement
qualifiant, le projet vise à créer virtuellement la ville de demain. Il est
coordonné par le Français Éric Vrignon. Les aspects urbanistiques,
organisationnels et environnementaux d’une ville moyenne sont passés en revue, avec
analyse du passé et du présent.
Les quatre écoles partenaires sont situées en Roumanie
(Carei), en France (Challans), en Italie (Naples) et en Belgique (Comines). En
mars dernier, les élèves s’étaient réunis dans la bouillante ville de Naples.
La semaine dernière, une rencontre s’est tenue au lycée
théorique de Carei, une ville de 21 000 habitants en Transylvanie, à huit
kilomètres de la frontière hongroise. L’établissement général compte quelque
900 élèves.
Dans les Carpates, à la frontière de l’Ukraine
Laura Bartier, Evan Gheeraert, Yaëlle Grana, Éric Hovine,
Medhine Kadi, Quentin Lachat, Ryan Truwant et Florian Verstraete ont été
accueillis dans la famille des élèves de l’école.
Étant donné la proximité avec la Hongrie, l’aéroport de
Budapest a été privilégié pour visiter cette perle de l’Europe de l’Est. Sur
les rives du Danube, la ville brille par ses édifices monumentaux et son
intense vie culturelle et intellectuelle, alors que les traces du système
communiste ne sont pas encore tout à fait effacées.
En Roumanie, un copieux programme leur a été concocté entre
séances de travail et visites multiples. Ainsi, les étudiants ont été reçus à
la municipalité de Carei par le maire, Jeno Kovacs. Il leur a expliqué la
difficulté de gérer une ville où de multiples groupes ethniques se côtoient et
où cinq religions sont pratiquées: le catholicisme de type romain et de rite
grec, l’orthodoxie, le calvinisme et le luthéranisme. Sans oublier la difficile
intégration des Tziganes.
La journée d’excursion a été consacrée à la région des
Maramures, parcourue par les Carpates et parsemée de monastères orthodoxes,
juste à la frontière de l’Ukraine. L’une des visites les plus marquantes a été
celle du site religieux de Bârsana. Entièrement construit en bois, dans une
unité stylistique parfaite, entouré par les montagnes, le lieu bucolique est
une invitation à la méditation. Onze religieuses et un prêtre y font vivre la
communauté.
Bien loin du tourisme traditionnel, ce type de voyage ouvre
les yeux sur les différentes pratiques scolaires européennes, sur l’importance
de pratiquer les langues étrangères et sur les différentes coutumes. Quand on
réfléchit ensemble, quand des amitiés se nouent, l’idéal démocratique européen
gagne du terrain!
Utopia, la cité idéale
La semaine roumaine a été marquée par des séances de travail
pour faire avancer le projet de la création d’une cité idéale. Le nom choisi
par les élèves: Utopia. Un maire a été choisi par vote: le Belge Ryan Truwant,
citoyen de Ploegsteert. Différents points ont été abordés: comment construire
la ville d’un point de vue urbanistique? Avec quel type de logements? Où placer
les entreprises et les services? Comment organiser les transports? Quelle
monnaie utiliser? À chaque fois, les jeunes ont analysé l’impact
environnemental de leurs choix. En avril prochain, pour un dernier meeting, la
réflexion sera poursuivie par les jeunes, en Belgique.
Une belle semaine pour Medhine Kadi, Laura Bartier, Yaëlle
Grana, Florian Verstraete, Evan Gheeraert, Ryan Truwant, Quentin Lachat et Éric
Hovine.
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