Pour
rappel, la société ploegsteertoise souhaitait renouveler et transformer son
permis de 1 400 truies, 3 360 porcelets et 400 cochettes en 11 880 porcs.
Lors d’une
réunion qui s’est tenue à l’hôtel de ville de Ploegsteert le 15 décembre 2016,
Éric Gosselain, gérant du bureau d’études DLV, avait motivé le choix de la
famille Taveirne: un surplus de porcelets sur le marché entraîne les prix à la
baisse. Dès lors, il devient plus intéressant de les acheter que de les
produire. Sans compter que l’engraissement exige moins de main-d’œuvre que la
mise bas des truies et l’élevage des porcelets.
La réponse
des bourgmestre et échevins à la demande de permis unique a été unanime pour
les six élus présents. Si cela n’avait pas été le cas, le dossier aurait été
renvoyé au conseil communal.
«Nous avons
adopté la même attitude que pour la demande de permis de Ten-Brielen: oui à ce
qui existe, non à l’extension, explique l’échevin Didier Vandeskelde. Nous
autorisons donc la transformation, avec modernisation, des deux bâtiments
existants liée au passage de la maternité à l’engraissement, mais pas la
construction d’une troisième porcherie pour 4 000 porcs.»
Une
décision qui va à l’encontre de l’avis de la Région wallonne : «Seules cinq
réclamations avaient été introduites lors de l’enquête publique. Il faut dire
que le site est assez isolé et le dossier nous était revenu avec une décision
favorable pour le permis. Si l’on disait non à tout le projet, on s’exposait à
un recours auprès du ministre, qui aurait peut-être octroyé le permis, puisque
tous les feux étaient au vert pour son administration.»
De
surcroît, une modernisation va dans le sens d’une diminution des odeurs grâce à
la pose de filtres et d’une amélioration globale des infrastructures. «On peut
difficilement refuser à un entrepreneur le fait qu’il veuille se mettre aux
normes et améliorer ses installations. De plus, l’autorisation n’augmentera pas
les nuisances. Au niveau des effluents, l’étude annonce une production qui
passe de 9 380 m3/an à 9 418 m3. Si on avait accepté les 4 000 cochons
supplémentaires, on augmentait à 14 256 m3 ³. Pour le charroi, on passe de 882
véhicules/an à 830.»
Même
réflexion pour les odeurs et l’ammoniac. Seuls les gaz à effet de serre
augmentent de 25% puisque les porcs en émettent davantage que les porcelets.
La S.A.
Taveirne peut introduire un recours dans un délai de vingt jours après
notification de la décision auprès du ministre de l’environnement, Carlo Di
Antonio. Les citoyens et associations peuvent faire de même. Le dossier est
consultable au service urbanisme
La S.A.
Taveirne avait implanté une maternité route de Neuve-Église. Dorénavant, les
porcelets seront achetés.
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