Depuis le mois d’août dernier, Michel Van
Pottelberghe remplit des cartons avec l’importante collection détenue par la
Société d’Histoire: 130 000 ouvrages, plus de 2 600 titres de revues, des fonds
divers, des milliers de journaux, un fonds généalogique impressionnant, des
photos, des tableaux, etc. Tout y est numéroté et répertorié.
Rappelons que le bâtiment de l’hôtel de
ville sera quasiment entièrement dévoué à la Société d’Histoire et qu’il subira
une rénovation estimée à 900 000€, en partie subsidiée par la Région wallonne.
La structure, pour l’heure bien trop
fragile, sera renforcée pour y stocker les livres. Un ascenseur est prévu. Pour
ce faire, tout ce qui s’y trouve doit être évacué, sauf la cave, dont la
structure sera consolidée.
L’église et le site de l’ex-école d’État,
où déménagera aussi le personnel, ont été choisis comme lieu de dépôt.
Un travail systématique
Encore fallait-il mettre en œuvre une
stratégie efficace pour déplacer la montagne de documents. «Alain Pottel dirige
les opérations, explique Michel Van Pottelberghe. En dégageant le couloir qui
mène au musée d’archéologie, nous sommes tombés sur une double porte. L’accès
idéal pour tout évacuer.
Nous avons commencé par déblayer la
première salle pour créer une zone tampon. Durant la semaine, aidé par André Weber,
je la remplis de caisses posées sur des palettes. Et chaque lundi matin, les
ouvriers communaux les transportent dans l’église, avec étagères et armoires.»
40 ans pour tout remplir, quelques mois
pour tout vider
Le lundi après-midi, ils ont alors le temps
de ranger à leur guise. «Par principe, rien n’est jeté. Je ne vois pas pourquoi
je me le permettrais, alors que nous avons patiemment rassemblé cette
importante bibliothèque.
Une grande partie de ce que nous possédons
est à mettre au compte de Jean-Marie Duvosquel, grâce à son aura intellectuelle
et à ses relations avec d’autres sociétés et institutions.»
Pour fin mars, le bâtiment devrait être
complètement vidé. Ce qui donnera une vision déconcertante pour celui qui y
évolue depuis des années dans un espace plein comme un œuf. «Je travaille ici
depuis le 10 juillet 1978. Je vais retrouver les lieux comme ils étaient quand
j’ai commencé. Ce qui m’inquiète, c’est que j’ai mis 40 ans à tout remplir et
quelques mois à tout vider!», se réjouit celui qui part prochainement en
retraite.
Quand tous les livres auront été évacués,
le personnel va s’attaquer aux œuvres d’art et au musée: «J’ai fait réaliser
par les menuisiers communaux des armoires spéciales pour conserver les
tableaux, explique Alain Pottel. Après, j’ai prévu d’installer des tables et
l’on sortira les collections archéologiques et autres pour les emballer
délicatement. Mon épouse a proposé ses services pour ce travail tout en
douceur!»
Restera alors l’épineux problème des
archives de la justice de paix, qui y a eu son bureau durant des décennies:
«Plusieurs courriers ont déjà été envoyés, mais il n’y a aucune réaction. Ce
sont des dossiers confidentiels; nous n’allons pas y toucher.»
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