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jeudi 4 août 2011

2011-08_04 Warneton la moisson à l'ancienne grandeur nature " 12 PHOTOS ICI "

Ce lundi, les vieilles mécaniques s’étaient donné rendez-vous pour prouver qu’elles ne sont pas encore bonnes pour la casse !

Le soleil à peine réapparu, les moissonneuses ont absorbé à pleine bouchée les grains bien mûrs.

La passion de la Massey Ferguson.

Dans ce champ du chemin de la Poterie, le poids des ans s’est fait un peu plus léger, puisqu’elle était accompagnée d’une contemporaine rouge, de la marque Massey Ferguson. « Il s’agit du modèle 510, moteur 110 cv, avec une coupe de 3,60 mètres. Elle date de 1966, une bonne année, parce qu’il s’agit de celle de ma naissance », se réjouit Laurent Vannin, l’heureux propriétaire.

S’il n’est pas dans le métier, ce Ploegsteertois apprécie les belles mécaniques : « Comme adolescent et par après, j’allais travailler pour l’entreprise Cousin, rue du Petit Pont à Ploegsteert. A l’époque, l’entreprise possédait de telles machines. Elles m’ont toujours fasciné à tel point que je voulais en acheter une ! »

Grâce à Internet, il trouve son bonheur en France, dans la région de Charleville-Mézières. Après l’avoir remise à neuf, il lui octroie l’une ou l’autre sortie : « Un vrai plaisir que de la conduire ! Le moteur est très bruyant, on prend de la poussière plein la tête, mais qu’est-ce qu’on s’amuse ! ».

L’occasion pour Jean-Paul Messiaen de sortir sa Clayson M80, qu’il bichonne avec affection pour qu’elle tienne la route encore quelques années.Sortie en 1963 des usines Claeys de Zedelgem, la moissonneuse batteuse a été achetée par Jules Devroede, pour opérer sur les terres de la ferme Lepoutre, à Warneton. Elle arrive ensuite à la ferme Louis Leterme à Ploegsteert, pour être revendue à André Devrière, agriculteur dans le chemin de la Poterie, début des années 80.
La machine tombe entre de bonnes mains, puisque le beau-fils, Jean-Paul Messiaen, conduit les moissonneuses pour l’entreprise Hugue.

« Cette machine date encore de l’époque où l’on récoltait le grain en sac. Les propriétaires précédents ont ajouté une petite trémie, pour vider dans la benne. On ne doit d’ailleurs pas avoir un charroi trop important, sinon la buse n’arrive pas à passer au-dessus des côtés. »

Près de cinquante ans après son achat, voilà une coupe de 2,60 mètres qui a avalé bien des hectares et est sans nul doute rentabilisée !

Pour compléter le tableau, Alain Cousin était venu avec un tracteur Fordson de 1959, qu’il a retapé et un « souffleur », cette benne équipée de buses encastrables qui permettaient d’envoyer les céréales sur le grenier. « Aujourd’hui, plus personne n’utilise ce matériel ! C’est devenu une antiquité ! »

Sous un soleil radieux, ce ballet de vieilles mécaniques a fait remonter à la surface bien des souvenirs nostalgiques…


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