Un concours
prestigieux, destiné aux jeunes de 16 à 20 ans, qui consiste à élire le
meilleur orateur belge en langue anglaise. Fabien Dumortier et Céline Marécaux
défendront à Gand, dans la langue de Shakespeare, un thème qui leur est cher :
le premier, la communication, et la seconde, la créativité.
L’Athénée royal Fernand Jacquemin n’a pas l’habitude de
participer à des concours en langues, mais lorsque, après avoir vérifié le
sérieux des « BBC and Telenet Public Speaking Awards », Ilse Declercq,
professeur d’anglais, n’a pas hésité : elle a proposé à ses élèves de
concourir. Deux étudiants de 6ème générale se sont portés volontaires : Fabien
Dumortier et Céline Marécaux. « Ils ont tous les deux un très bon niveau et
vont s’orienter vers les langues pour leur avenir », sourit leur professeur. «
Ils tremblent de la tête aux pieds parce qu’il s’agit d’un sacré défi, mais
c’est formidable qu’ils osent participer ». « Oser » est d’ailleurs le mot-clef
pour apprendre les langues. « Tout à fait. Il faut oser parler, oser s’exprimer
devant un public quitte à faire des erreurs, oser aller à la rencontre des gens
», confirme Ilse Declercq, particulièrement enthousiaste.
C’est un fameux challenge que vont relever les deux
étudiants puisqu’il s’agit de tenir pendant cinq minutes un discours sur un
sujet déterminé, puis d’en débattre avec le jury et le public. Fabien a choisi
comme thème « les moyens de communication » : « Technology : bringing us closer
or pushing us apart ? ». Et sa condisciple, Céline, va évoquer le lien entre
l’éducation et la créativité : « Do education and creativity match together ? »
Les étudiants néerlandophones sont nettement plus nombreux à participer que les
francophones : 186 Flamands pour 40 Bruxellois et 15 Wallons, dont nos deux
Cominois qui seront même les seuls Hennuyers (les autres viennent de Liège et
du Brabant wallon). La situation géographique de Comines-Warneton, enclave
wallonne entre France et Flandre, rend-elle ses jeunes concitoyens plus sensibles
à l’apprentissage des langues ? « Probablement », convient la prof d’anglais,
elle même d’origine néerlandophone.« Ils se rendent directement compte de
l’utilité des langues. Du néerlandais mais aussi de l’anglais, parce qu’ils ont
l’habitude de voir des inscriptions en anglais dans l’entité (pour les
étrangers qui viennent visiter les lieux de commémoration liés à la première
guerre mondiale, NDLR) ». Ilse Declercq pousse ses élèves à s’immerger dans la
langue choisie. « C’est pourquoi je les invite à regarder les films, comme
Harry Potter, en version originale, sous-titrée », ditelle. « Pour rendre leur
oreille sensible à la langue, ce qu’ont plus facilement les néerlandophones
habitués aux versions originales depuis leur enfance. Quand après l’avoir fait dès
la quatrième, un étudiant de sixième me dit qu’il parvient à comprendre le film
sans lire le sous-titrage, c’est gagné ». Avoir un enseignant enthousiaste
comme l’est Ilse, jeune professeur de 29 ans, est aussi un atout
supplémentaire. Elle ne manque d’ailleurs pas de projets et d’idées comme des
séjours et des échanges linguistiques. Ilse sera évidemment présente le premier
jour des éliminatoires à Gand auprès de Fabien et Céline.« Je serai aussi
stressée qu’eux, mais c’est un formidable atout d’être capable de s’exprimer
devant un public »
D FOUCART
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire