Au total, le refuge compte une trentaine d’enclos, lesquels,
la plupart du temps, sont tous occupés par les chiens, sans compter les espaces
dédiés à la cinquantaine de chats. «Les chiens et les chats qui sont dans le
refuge arrivent de plusieurs manières: soit ce sont les maîtres eux-mêmes qui
nous les amènent parce qu’ils ne réussissent plus à s’en occuper, soit ce sont
des animaux qui nous sont apportés par des gens qui les ont trouvés ou que nous
avons nous-mêmes récupérés.»
Abandonner un animal, un acte devenu presque anodin, Jean-Marie
Cappon déplore que de plus en plus d’animaux soient déposés par les maîtres
eux-mêmes, pour des bonnes… ou moins bonnes raisons. «Je me rends compte
qu’aujourd’hui l’abandon d’un animal est devenu un acte presque anodin…
regrette-t-il. On amène un chat ou un chien comme si on allait échanger un
téléphone en panne… Pour certains, c’est en raison d’un divorce, d’un
déménagement ou d’une allergie soudaine. D’autres personnes viennent déposer un
chien ou un chat en signalant qu’elles l’ont trouvé errant, mais je me rends
vite compte qu’il s’agit bien de leur animal…»
Situé à la frontière franco-belge, le refuge accueille de
nombreux animaux français. «Les propriétaires préfèrent venir déposer leur
animal dans un refuge belge même s’ils doivent s’acquitter du paiement de 10€
lors du dépôt, explique le responsable. Ils estiment que les refuges sont mieux
tenus chez nous. Puis surtout les Français euthanasient plus rapidement, au
bout de deux semaines. Dans notre refuge, nous évitons à tout prix les
euthanasies; s’il y en a, c’est malheureusement pour des raisons de santé ou de
danger…»
Des chats, en veux-tu, en voilà, à Comines, le nombre de
chiens recueillis durant les mois d’été reste stable. «Ces dernières années, je
remarque qu’il y a une diversification dans les animaux que nous recevons.
Auparavant, la majorité des chiens abandonnés étaient des chiens de grande
taille. Maintenant, nous avons de tout… Par exemple, nous recueillons
régulièrement des Jack Russel car les propriétaires ne se rendent pas compte
que c’est un chien nerveux qui a besoin de vivre à l’extérieur…»
Par contre, la période estivale coïncide avec l’époque des
naissances des chatons, un fléau que doit gérer la SPA de Comines. « Nous recevons,
en moyenne, plus de deux chats par jour… rappelle Jean-Marie Cappon. Même si,
suite à l’obligation de les stériliser, nous avons ressenti une légère baisse
du nombre, nous en sommes toujours submergés! À côté de la cinquantaine de
chats au refuge, nous devons donc en placer une trentaine dans des familles
d’accueil dans l’attente d’une adoption!»
Moins d’adoptions en été, les adoptions se font quant à
elles un peu moins nombreuses durant les mois de vacances. «Les personnes ont
aussi de plus en plus de critères restrictifs et établis avant leur visite au
refuge. Ainsi, par exemple, un chat qui est très gentil mais pas forcément le
plus beau a moins de chance d’être adopté et restera donc plus longtemps au
refuge…» Si vous souhaitez recueillir un animal, vous pouvez vous rendre dans
l’un des refuges de la région. Ils sont très nombreux à attendre!
En été, le refuge cominois doit faire face à une arrivée
massive de chatons abandonnés.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire