Deux balades contées sont parties depuis le Mémorial.
Samedi, dix-huit personnes étaient présentes et dimanche, elles étaient une
quarantaine.
Tandis que la guide, Anny Beauprez, s’occupait de la partie
historique, Marie-Line Segard et Pierre Vandenbroucke, du Centre de Lecture
Publique, se sont chargés de lire des textes écrits par des soldats durant le
premier conflit mondial. Béa Marsac a lu l’un ou l’autre texte en anglais.
Quant à Marick Biokou, avec sa guitare, il a apporté un fond musical doux lors
de la lecture de textes souvent très rudes.
La balade était centrée sur l’année 2015. «Après la trêve de
Noël 1914, la guerre a repris et le conflit s’est installé, a expliqué Anny
Beauprez. L’année est marquée par l’arrivée des Canadiens. Ils arrivent en
février, dans un secteur plutôt calme à cette époque. Ils participeront aux
raids menés contre les lignes ennemies. On les surnommera les “ damnés Peaux
Rouges ”, parce qu’ils étaient essentiellement anglophones et donc assez
typés.»
Après la montée des 100 marches du mont de la Hutte (Hill
63), le circuit a rejoint la rue du Rossignol, avant de faire une pause à la
chapelle des Prés. Au programme: du rhum et des couques de soldat, comme en 14!
Après quatre heures de balade au grand air, l’activité s’est terminée au musée
rural de la menuiserie pour le verre de l’amitié.
Dimanche, profitant d'un généreux soleil d'automne, une
quarantaine de personnes ont marché sur les traces de la guerre.
La douleur de Rudyard Kipling, la première lettre, lue par
Marie-Line Segard et Pierre Vandenbroucke, du Centre de Lecture Publique, à
côté du mémorial britannique, avait été écrite par l’écrivain anglais Rudyard
Kipling, qui a perdu son fils John lors de la bataille de Loos, en 1915.
Son corps ne fut pas retrouvé. Jusqu’à sa mort en 1936,
l’écrivain procéda à des fouilles dans la région pour retrouver les preuves de
sa mort ou la dépouille de son fils. C’est à lui que l’on doit l’inscription
qui figure sur la tombe des soldats inconnus britanniques: «Known unto God» ou
«Connu seul de Dieu». En 1991, la tombe du lieutenant John Kipling fut enfin
identifiée de manière concluante.
Le poème «Si», écrit en 1910 et dédié à ce fils, a également
été lu au cours de la balade.
Des textes poignants, lus sur des lieux foulés par les
soldats il y a 100 ans.
A la pause: du rhum, comme pour les soldats!
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