LES PROCHAINES ATIVITES

vendredi 16 septembre 2016

2016_09_16 COMINES-WARNETON : Poussée de fièvre porcine et crise d'urticaire, déjà fort malmenée par l’usine de frites surgelées, la population cominoise devra-t-elle accepter des milliers de porcs supplémentaires ? Un comité réagit. Marie-France Philippo.

Jusqu’au 20 septembre, trois enquêtes publiques sont en cours concernant trois projets de la S.A. Taveirne. Le dossier peut être consulté au service environnement auprès d’Emmanuel Dubuc. Pour rappel, le permis global passe de 21 251 à 28 945 unités, soit une augmentation de 36 %.  A nuancer par le fait qu’un porcelet (moins de 30 kg) n’a pas le même impact environnemental qu’un porc à l’engrais (120 – 120 kg).
De quoi agacer le comité « Stop aux élevages démesurés à Comines-Warneton», qui s’était justement créé en 2007 lorsque la société Taveirne avait tenté d’introduire un projet du même acabit.
Le comité est composé d’une quinzaine de personnes, bien remontées alors qu’au-delà du méga-projet Taveirne d’autres sont déjà en cours : le projet Bougeois à Houthem : l'exploitation passe de 48.000 à 78.000 poulets (+ 66 %) ; les projets Taveirne (Ploegsteert / Warneton / Ten Brielen) et le projet Delefortrie (Ploegsteert) : régularisation & extension : augmentation afin de détenir 10 000 porcs.
« Je pense que Comines-Warneton est déjà sursaturée en porcheries et poulaillers industriels, précise Joël Lindeboom, combattant de la première heure contre les mastodontes de l’agroalimentaire.  Nous avons déjà environ 70 000 porcs et 250 000 poulets.  Un porc wallon sur quatre se trouve chez nous !  Il est grand temps qu’on se mobilise, sinon nous aurons toujours davantage de nuisances (odeurs, pollutions, trafic, etc.) et une dégradation de notre environnement.  En plus, il n’y a pratiquement pas d’emplois locaux à la clé. »
Autre souci : la dégradation de l’image de qualité de la région : « Elle possède un beau potentiel, poursuit celui qui est aussi guide touristique.  On le gaspille vraiment ! Quand on voit le nombre de cyclos qui parcourent nos rues, on se dit qu’ils apprécient nos paysages.  On souffre déjà tellement des nuisances de l’usine Clarebout Potatoes qu’il ne faut pas en rajouter ! »
Selon lui, l’avenir à l’agriculture familiale : « Dans le comité, nous craignons qu’à l’avenir, il n’y aura plus un seul projet qui soit accepté.  Celui qui souhaitera créer un élevage bio à dimension raisonnable va être bloqué.  De surcroît, la viande des  animaux produits de façon industrielle sont une menace pour notre santé, avec des risques d’allergie et de résistance aux antibiotiques. »
Pour stopper cette fièvre porcine, le comité a mis en place une pétition (www.change.org + Stop aux élevages démesurés) où des centaines de personnes ont déjà exprimé leur opposition.
« Le samedi 17 septembre, nous organisons un apéritif-mobilisation, dès 10 h 30, à la cafétéria du moulin de Ten-Brielen.  Il est faut absolument faire comprendre à nos décideurs politiques qu’il faut arrêter d’octroyer des permis. Trop c’est trop. »  

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