Quelle belle performance que celle réalisée par les joueurs
de Comines dimanche dernier avec cette victoire 1-0 acquise contre Zonnebeke,
le premier classé de la P3A. Un succès retentissant d’autant plus beau qu’il a
été décroché après quelques péripéties. Durant la partie, Bardoux a ainsi été
emmené à l’hôpital en raison d’une vilaine blessure au genou, alors qu’il a
aussi fallu faire face au forfait du gardien Desseaux en amont de la rencontre.
«Il était parti en week-end à Reims, a expliqué, avec une certaine amertume, le
coach cominois Thierry Clatot. Les jeunes portiers du club n’étant pas encore
prêts, je devais soit sacrifier mon défenseur Dieryck ou faire appel à Plaet,
le gardien des Studax. »
C’est la seconde option qui a été privilégiée. «J’ai appris
ça le vendredi soir lors de l’entraînement avec les premières auquel je
participe de temps en temps, confie le principal intéressé. On m’a demandé si
je voulais jouer et j’ai accepté. »
La famille d’abord : Après tout, du haut de ses 36 ans,
Jonathan Plaet reste toujours dans une tranche d’âge courante chez les
gardiens. Passé par le Sporting Menin, Ploegsteert ou Houthem avant la Jespo,
il a toutefois été contraint de quitter le circuit des équipes premières.
«Assumer tous les entraînements devenait compliqué de par ma situation
familiale avec des enfants à prendre en charge et une femme qui travaille à la
maternité avec des horaires particuliers, détaille le portier. À 30 ans, après
un titre à Ploegsteert, j’ai déjà voulu tout arrêter. J’ai tenu six mois, mais
le terrain me manquait trop. Je suis alors revenu en équipe réserve avec la
possibilité de dépanner comme je le fais maintenant à Comines. Je prends beaucoup
de plaisir d’ailleurs dans ce championnat vétérans relevé où nous affrontons
par mal d’anciens joueurs de Nationale. »
Un ballon en lucarne : Avant le coup d’envoi dimanche
passé, l’idée de revenir au premier plan et face au leader qui plus est a logiquement
rendu nerveux le «dépanneur». «Il y avait du stress, soupire Jonathan Plaet. Le
fait de participer à quelques entraînements me permet toutefois de connaître
l’équipe. Mes équipiers m’ont alors mis dans les bonnes conditions. Nous avons
été dominés, mais j’ai passé une partie assez tranquille malgré tout. Devant
moi, j’ai pu compter sur un bloc solide et lorsqu’ils étaient en bonne
position, les adversaires ont aussi été maladroits. »
Avec modestie, le «Studax» n’évoque pas de lui-même son
arrêt déterminant de la seconde période, mis en avant par le coach. «Oui, c’est
vrai que j’ai bien réduit l’angle avant de détourner le ballon de la lucarne,
explique quand même le trentenaire. Je m’attendais à plus de travail toutefois.
Le peu que j’ai eu à faire, j’estime juste avoir fait mon boulot. Je suis
content, mais sans fanfaronner. C’est surtout le collectif qui a permis cette
victoire. Tout le monde a travaillé les uns pour les autres pour contrer les
assauts adverses. Puis, nous avons eu la petite réussite nécessaire.»
Casquette vissée sur la tête, Jonathan Plaet a
pris du plaisir lors de sa pige entre les perches de la Jespo.
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