À l’étroit depuis des années, la Société d’histoire devrait
pouvoir prendre ses aises dans un écrin rénové dès l’année 2019. En effet, les
travaux de rénovation vont se dérouler sous peu. «Le souci, c’est qu’il faut
évacuer l’intégralité des documents, objets et collections qui se trouvent à
l’intérieur, explique le secrétaire Michel Van Pottelberghe. Nous avons quand
même eu la satisfaction d’apprendre qu’il ne fallait pas sortir ce qu’il y a
dans la cave, puisque celle-ci sera soutenue par peur que le bâtiment ne bouge
lors des travaux.»
Déjà 2 200 cartons : Depuis août 2016, l’expérimenté
secrétaire remplit des cartons: «J’en suis à 2 200! Toute la partie arrière,
essentiellement des livres, sera évacuée dans l’église de Warneton, sur la nef
droite. Depuis la chaire de vérité jusqu’à la dernière colonne, des cloisons
seront installées pour protéger les livres. D’autres seront hébergés dans la
chapelle de la Vierge Marie.»
Quant à la partie avant (bureau, salle de lecture et
documents fort utilisés), elle sera déménagée là où le Centre de documentation
prendra ses quartiers pour l’année 2018: dans trois conteneurs installés pour
le chantier de La Châtellenie, sur le site de l’ancienne école d’État.
«Les travaux sont estimés à 900 000€, dont une partie est
subsidiée par la Région wallonne. Les étages seront rénovés et aménagés
complètement, soit le rez-de-chaussée, le premier et le deuxième étage, de même
que le grenier. Ce qui est châssis et chauffage a déjà été remplacé. La
structure, pour l’heure bien trop fragile, sera consolidée pour y stocker les
livres. Un ascenseur est prévu. Par contre, comme cela avait été initialement
évoqué, il n’y aura pas d’extension dans l’ancienne cour de la police.»
Presque 40 ans :
Néanmoins, Michel Van Pottelberghe ne profitera du bâtiment rénové: «Je
travaille ici depuis le 10 juillet 1978 et je pars en retraite en avril
prochain. À quelques semaines près, j’y aurai travaillé 40 ans. J’ai vu évoluer
la Société d’histoire et les rayonnages se remplir dangereusement, surtout
grâce à Jean-Marie Duvosquel, à son aura intellectuelle et à ses relations avec
d’autres sociétés et institutions.
Petit à petit, nous avons créé une bibliothèque de valeur,
qui va bien au-delà de l’histoire locale. Nous détenons quelque 150 000 livres
ou revues. Et il n’est pas prévu d’en jeter lors du déménagement. De quel droit
me permettrais-je de faire un tri?»
Environ 1 000 personnes franchissent les portes chaque
année: «Sans doute, parmi celles-ci quelque 900 ne viennent que pour la
généalogie, mais nous avons aussi des étudiants, des chercheurs, etc.
Toutefois, nous constatons une nette baisse depuis que bien des documents sont
accessibles sur internet.»
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