Au grand dam de leur responsable.
«Nous avons arrêté il y a presque 10 ans,
raconte, avec un peu de mélancolie, Éric Bargibant, le dernier président de la
clique des majorettes Laurette. Les jeunes n’avaient plus beaucoup de
motivation. Nous avions encore quinze majorettes mais il manquait des
musiciens. Pendant un temps, une sono mobile nous suivait. C’était un
investissement personnel et financier alors quand la motivation n’est plus là,
cela casse les jambes.»
Même combat pour les Fairy Wand,
originaires de Leers-Nord. Après 42 ans d’entraînements et de défilés, elles
ont fêté leur dernière Sainte Cécile en décembre 2017.
«Notre représentation finale était lors de
la ducasse Nell de Luingne, explique avec regret Régine Van Coppenolle. Nous
n’avions plus assez de musiciens. Nous avons été forcés de mettre la clé sous
le paillasson. Nous aurions pu encore tenir un an avec nos sept dernières
majorettes mais sans aucune perspective de renouvellement malgré des appels à
recrutement. Beaucoup de nos filles ne respectaient plus leurs engagements.
Nous ne pouvions pas nous permettre d’accepter un contrat pour 20 filles et
d’arriver là-bas avec seulement la moitié. Elles ont d’autres activités, des
petits copains ou bien les parents sont séparés et ne les conduisent plus.
Elles ne sont simplement plus stables dans leur présence. C’est triste car dans
la région de Comines-Mouscron, nous étions les dernières.»
En 2005-2006, Isabelle Detournay avait
suivi les majorettes Laurette: «Au-delà du costume, les majorettes restent de
jeunes ados du coin avec leurs histoires de familles, de générations de
majorettes ou de musiciens.» Ces photos seront d’ailleurs exposées au centre
culturel d’Hasselt du 10 février au 18 juin.
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