Le tribunal correctionnel de Tournai a
condamné, lundi, Léopold B. dit «le Gitan», à une peine de 4 ans de prison.
Celui qui fut suspecté d’être le dépeceur de Mons était poursuivi pour
traitements inhumains et dégradants, coups et blessures et séquestration. Il a
également écopé de dix mois pour abus de faiblesse. Sa compagne, Marie-Louise,
poursuivie pour les mêmes préventions, écope de 3 ans et 18 mois de prison. Ils
bénéficient d’un sursis de 5 ans pour ce qui excède 2 ans, pour lui, et 18
mois, pour elle. Une femme a été battue et humiliée à plusieurs reprises par le
prévenu. Elle avait été accueillie par le couple alors qu’elle sortait d’une
maison d’accueil. Lors d’une soirée, Léopold B. et son fils a tatoué le bras de
cette jeune femme, un dessin à connotation sexuelle. L’intéressé lui aurait dit
qu’il allait la dépecer si elle refusait le tatouage, des propos étranges dans
la bouche d’un homme suspecté d’avoir dépecé 5 femmes à Mons dans les années
90. Le prévenu lui avait aussi porté de nombreux coups quand le ménage n’était
pas fait. La victime a été rasée et forcée de dormir par terre à côté du chien
ainsi que de manger des croquettes pour animal. Il l’avait aussi obligée à se
mettre à genoux sur un manche à balai en tenant, à bout de bras, une planche
sur laquelle étaient posées, en équilibre, des bouteilles d’eau. À chaque
chute, elle recevait des coups. Elle a eu le nez cassé à cause d’un coup de
genou de Léopold. B. Sous peine d’être «coupée en morceaux» ou «jetée sous un
train», la victime avait dû s’adonner à des vols en magasins. Pour le tribunal,
il a tout fait pour anéantir la dignité humaine de cette femme. «Cela démontre
qu’il avait un mépris profond pour cette femme et le genre humain», a indiqué
le jugement. Le fils du Gitan, coupable de traitements inhumains et dégradants,
de coups et blessures et de séquestration, est condamné à une peine de 18 mois
de prison avec sursis de 5 ans pour ce qui excède la préventive. Le trio est
détenu depuis 10 mois.
En plus des traitements inhumains et
dégradants, le couple était accusé de séquestration, de vol et d’abus de
faiblesse.
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